Les 380 travailleurs de la société CO.GO Unité UP3 Es Sénia (ex-société nationale des corps gras (ENCG), sont en colère et ils l'ont fait savoir hier en bloquant la route nationale, à proximité de la Daïra d'Es Sénia, durant près de trois heures. Les protestataires exprimaient leurs inquiétudes quant à leur avenir professionnel, après la privatisation qui a concerné leur unité en août 2005. Ils réclament notamment « la préservation de l'emploi ou, dans le cas échéant, des départs volontaires avec des indemnisations. » Le mouvement de protestation avait pris, hier, des allures très tendues. Un dispositif de sécurité quadrillait la manifestation. Les autorités locales étaient là. « Nous en avons mare. Nous sommes livrés à nous même », pestait un membre du syndicat d'entreprise. A vrai dire, le conflit couvait depuis la cession de l'unité à un privé en août 2005. Capital cédé à 80% Ce jour là, a pris effet le gré à gré qui a été décidé par le conseil des participations de l'Etat (CPE), en 2004, de céder 80% du capital de la filiale d'Oran au profit de la société KOU-GC. « Le traitement du dossier de partenariat n'a pas respecté les dispositions de l'ordonnance N°01604 du 20 août 2001, notamment le respect de l'article 4 relatif au respect des règles de transparence et d'équité. L'accord conclu entre l'UGTA et le gouvernement en matière de respect de la procédure de partenariat ainsi que les règles d'équité ont été bafouées », lit-on dans la déclaration ayant sanctionné l'assemblée générale des adhérents UGTA, le 12 août dernier. Une semaine plus tard, après l'expiration de l'ultimatum accordé aux instances dirigeantes (SGP TRAGRAL), les travailleurs sont passés à l'action : ils sont entrés en grève illimitée et ce, jusqu'à satisfaction de leurs revendications.