Par Arris Touffan Il est difficilement compréhensible que des partis de l'Alliance présidentielle, et les hommes qui les dirigent, se déchirent à belles dents comme le font Ouyahia et Ould-Abbès. Et au milieu de ce duo, un troisième homme, ancien omnipotent ministre et réputé pour être un proche de Bouteflika, redevenu «simple citoyen» : j'ai nommé Chakib Khelil. D'habitude, ce genre de pugilat oppose des adversaires politiques et non pas, comme c'est le cas, des alliés. Mais ce sont des alliés à l'algérienne, formule selon laquelle on aime taper plus sur les amis que sur les ennemis. Ahmed Ouyahia, dont la culture chaâbiste est insondable, convoque Hadj M'rizak pour fustiger l'ingratitude de ce monsieur que le Premier ministre a jadis défendu comme personne. Brut de décoffrage : «Sir ya naker lehssen.» Dans le répertoire fécond de M'rizak, il doit sûrement traîner quelque qacida qui irait à merveille à Ahmed Ouyahia lui-même. Le chaâbi est universel, ya kho ! A. T.