En grec, le pouvoir est appel� kratos. Depuis toujours, il est entre les mains d�un seul homme ou d�une oligarchie � dans ce cas, il s�agit de dictature o� le pouvoir est absolu, sans contr�le � ou entre les mains du peuple et, dans ce cas, c�est la d�mocratie(1) o� la souverainet� est exerc�e par le peuple � travers ses institutions telles que le s�nat et/ou le parlement, synonyme de thajamathe en berb�re, la jama� en arabe. Qui dit s�nat et/ou parlement dit forcement consultation, contr�le � inversement � �absolu� qui est sans limites. Aussi la consultation est-elle la pierre angulaire de tout pouvoir d�mocratique : la gestion des affaires est subordonn�e � la consultation. Le verdict est le consensus entre les repr�sentants du peuple et non le diktat d�une oligarchie ou d�un seul homme. Mais peut-on parler de consultation sans libert� d�expression ? Evidement non ! La libert� d�expression en est la condition sine qua non. Elle est ce que l��me est au corps vivant. Voil� deux principes : la consultation et la libert� d�expression, deux fondements de la d�mocratie : l�un ne va pas sans l�autre ; mais si les deux sont absents, la dictature reprend ses droits de cit�. Un rapide regard sur les r�gimes politiques des pays arabes pseudo-islamiques nous renseigne sur la carence de ces deux principes : � l�Est comme � l�Ouest ; au Nord comme au Sud. Mais qu�en est-il du vrai Islam ? Il les pr�conise et les recommande. Et, paradoxalement, c�est dans beaucoup de pays occidentaux, non musulmans, qu�ils sont en honneur. Etant donn� que le Saint Coran est la guid�e pour les gens, Dieu cite plusieurs versets relatifs � la communication, � la libert� d�expression et � la consultation. En termes tr�s clairs, n�a-t-Il pas inform� les anges du projet de cr�ation de l��tre humain sur terre ? Ces derniers ont m�me cru bon de l�en dissuader. Sourate Al Baqarah (La Vache), verset 30 : �Lorsque Ton Seigneur confia aux anges : �Je vais �tablir sur la terre un vicaire �khalifa��. Ils dirent : vas-tu y d�signer un qui y mettra le d�sordre et r�pandra le sang, quand nous sommes l� � Te sanctifier et � Te glorifier ?� Ce Verset nous apprend que tout � la fois Dieu communique : (�Ton seigneur confia aux anges�) ; et subs�quemment, tol�re le droit de r�ponse, voir la r�partie : les anges dirent : �Vas-Tu y d�signer un qui mettra le d�sordre et r�pandra le sang.� Mais Dieu va encore plus loin : s�Il a permis aux Siens, en l�occurrence les anges, de communiquer avec Lui, Il l�a aussi fait, voir m�me avec Son pire ennemie : Satan dans la Sourate 7 Al Araf, versets 12 � 16, Allah dit : �Qu�est-ce qui t�emp�che de te prosterner quand je te l�ai demand� ?� Il r�pondit : �Je suis meilleur que lui : Tu m�as cr�� de feu, alors que Tu l�as cr�� d�argile�(12) Allah dit : �Descend d�ici, Tu n�as pas � t�enfler d�orgueil ici. Sors, te voil� parmi les m�pris�s �(13) �Accorde-moi un d�lai, dit Satan, jusqu�au jour o� ils seront ressuscit�s.�(14) Allah dit : �Tu es de ceux � qui d�lai est accord�.�(15) �Puisque tu m�as mis en erreur je m�assoirais pour eux sur Ton droit chemin.�(16) Nous invitons le lecteur � m�diter le Verset 16 o� Satan s�est permis de d�clarer sans vergogne � Son cr�ateur Dieu : �Tu m�as mis en erreur.�(2) Cette r�partie rel�ve directement de l�effronterie et signifie ni plus ni moins : �Si Tu avais voulu que Je me prosterne comme les autres devant Adam, je l�aurais certainement fait.� Dans le Saint Coran, partant, la libert� d�expression est de mise jusqu�� l�extr�me �chelon de la hi�rarchie divine ; ce que beaucoup de dirigeants occidentaux ont compris et mis en pratique, contrairement � beaucoup de leurs homologues orientaux clamant hypocritement de surcro�t leur appartenance � l�Islam ! C�est ce qui a fait dire � un grand �crivain arabe : �J�ai rencontr� l�Islam en Occident o� il n y a pas de musulmans et une myriade de musulmans en terre d�Islam o� l�Islam n�existe pas.� Jusque-l�, nous avons examin� dans le Saint Coran le premier principe : la libert� d�expression (la communication), sans laquelle, la d�mocratie, nous l�avons d�j� vu, est une chim�re. A pr�sent, il nous reste � voir le deuxi�me principe, la consultation, sans laquelle la d�mocratie, non plus est une chim�re. A ce sujet, voyons ce que r�v�le le Saint Coran dans la Sourate 42 intitul�e �As Sura� (La Consultation) ; versets 36 � 38 ��Ce qui est aupr�s d�Allah est meilleur et plus durable pour ceux qui ont cru (�) qui r�pondent � l�appel de leur Seigneur accomplissent la salat, se consultent entre eux � propos de leurs affaires.�(3) Ainsi, le Saint Coran parle clairement des deux principes de base de la d�mocratie : la libert� d�expression et la consultation. Par cons�quent, il nous est impossible plus longtemps de dissimuler notre �tonnement en entendant d�aucuns p�rorer, dans des discours, officiels de surcro�t, que la d�mocratie est l�apanage des pays occidentaux ; et que c�est une excroissance de notre civilisation ou culture berb�ro-arabo-islamique ! Dire que la d�mocratie n�est pas pratiqu�e dans les pays qui se disent musulmans, oui ; qu�elle l�est dans beaucoup de pays occidentaux, oui ; mais qu�elle leur soit l�apanage, non ! Rappelons qu�elle date au moins depuis la r�v�lation du Coran au VIIe si�cle. Notre Saint Coran regorge d�id�es nobles et sublimes ; il est un tr�sor incommensurable pour qui sait s�en servir. Tel que, il est d�une actualit� �poustouflante sur les plans historique, sociologique et scientifique. Mais faut-il encore que ceux qui se disent musulmans sachent s�en inspirer et y puiser � l�instar des Occidentaux. N. B. *Ancien sous-directeur au minist�re de l�Education nationale, auteur de la pi�ce de th��tre intitul�e Et si la polygamie �tait impossible en Islam. Notes de renvoi 1) D�mocratie : (grec : demokratia). (d�mos : peuple ; kratos : pouvoir). Syst�me politique, forme de gouvernement, dans lequel la souverainet� �mane du peuple. (Larousse). 2) Voir aussi sourates 15 et 17 versets 32 et 61. 3) In traduction fran�aise du Saint Coran Sourate As Sura (La Consultation) : se consultent� Important verset pour mettre en relief les traits caract�ristiques de l�Islam : la consultation entre musulmans est un principe constitutionnel de la communaut� islamique (P. 487).