Entre les exportateurs des d�chets ferreux et non ferreux et les pouvoirs publics, c�est � nouveau le clash. A l�origine de cette situation, une disposition de la loi de finances compl�mentaire suspendant l�exportation des m�taux non ferreux. Nawal Im�s- Alger (Le Soir) - Ce n�est pas la premi�re fois que les exportateurs des d�chets ferreux et non-ferreux montent au cr�neau. C�est la septi�me fois en treize ans que leur activit� est stopp�e. Pour cet �pisode, les exportateurs ont appris en f�vrier dernier que les autorisations d�exportation avaient � nouveau �t� gel�es. Aucune explication ne leur a �t� fournie au sujet d�une d�cision confirm�e par une disposition de la loi de finances compl�mentaire en juillet dernier. Voulant en savoir plus, les exportateurs ont saisi le minist�re du Commerce : r�ponse de ce dernier : les exportations sont interdites. Une r�ponse qui interpelle M. Sergoua, repr�sentant du comit� national des exportateurs des d�chets ferreux et non-ferreux qui ne comprend pas pourquoi le ministre du Commerce ferme les portes � toute �ventualit� de reprise alors que la LFC parle, elle, de suspension et non pas d�interdiction. Qu�est-ce qui motiverait les pouvoirs publics ? Le porte-parole des exportateurs r�pond qu�il n�a pas de r�ponse, seulement des pistes de r�flexion. Il estime que la profession souffre d�une r�putation qu�elle ne m�rite pas. �Nous sommes trait�s de voleurs, de malfrats alors que nous sommes des professionnels de la r�cup�ration. Nous ne pouvons pas �tre tenus pour responsables des vols que des d�linquants commettent. C�est injuste�, dit-il, reconnaissant, au passage, quelques d�rives de quelques op�rateurs au d�but de l�ouverture de l�activit�. Des d�rives qu�il met sur le compte de la m�connaissance de l�activit� exportation. D�ailleurs, l�association avait fait son mea culpa faisant part de son enti�re disposition � mettre de l�ordre dans la profession. C�est dans ce sens que le cahier des charges avait alors �t� approuv� par le ministre du Commerce. Cette d�marche ayant �t� interpr�t�e par les op�rateurs comme un encouragement. Ils ont alors consenti beaucoup d�investissement et conclu des contrats avec leurs partenaires �trangers. Des contrats qu�ils ne sont plus en mesure d�honorer. Des tonnes de marchandises pr�tes � l�exportation sont stock�es dans des conteneurs. Une perte qui se chiffre � des dizaines de millions d�euros. Pourquoi les exportateurs ne se r�orientent-ils pas vers le march� local ? Le repr�sentant des exportateurs estim� que le march� local n�est pas en mesure de recycler les d�chets collect�s en l�absence d�entreprises sp�cialis�s. Un constat contest� par le premier responsable de la soci�t� Algal +, sp�cialis�e dans la transformation de l�aluminium � M�sila et qui consid�re que le probl�me est tout autre. Il se plaint du comportement des r�cup�rateurs qui pr�f�rent vendre aux exportateurs qu�aux transformateurs nationaux. Un embargo que ne comprend pas ce chef d�entreprise qui dit �tre pr�t � payer au prix fort l�aluminium habituellement export�. Il dit ne pas comprendre pourquoi les r�cup�rateurs s�accrochent � leur qualit� d�exportateurs alors qu�ils pourraient se contenter du march� local. Le d�bat es ouvert�