Les exportateurs de déchets ferreux et non ferreux, de cuirs et peaux peuvent enfin pousser un ouf de soulagement. La liste des produits, matières et marchandises soumis à la fourniture d'un cahier des charges à l'exportation a été publiée hier au Journal officiel. Ainsi, les exportateurs d'usines démontées, de pièces de rechanges usagées, d'épaves de véhicules et engins, de batteries usagées, de câbles électriques, de rails, de centraux téléphoniques montés ou démontés, devront présenter aux services des douanes un cahier des charges sur l'origine et la nature de leurs marchandises. La publication au Journal officiel de cet arrêté met fin au gel des exportations des ces produits, en vigueur depuis le début de l'année 2007. Cette interdiction avait conduit les services douaniers à bloquer plusieurs opérations d'exportation. Une note avait été publiée dès le début de l'année en cours au niveau de la douane pour stopper les exportations des déchets de métaux ferreux et non ferreux jusqu'à la publication du décret sur le cahier des charges qui doit régir cette activité. L'obligation d'un cahier des charges pour l'exportation concerne aussi d'autres produits comme les cuirs bruts, les lièges et les peaux. La décision d'interdiction de l'exportation des déchets de métaux ferreux et non ferreux est contenue dans la loi de finances 2007 et a été prise pour mettre fin aux nombreuses " infractions " ayant émaillé certaines opérations ces dernières années. Quelque 300 récupérateurs exportateurs de métaux activent en Algérie et exportent annuellement environ 200 000 tonnes de déchets. Il faut dire que durant des années, les déchets ferreux et non ferreux n'en finissaient pas de défrayer la chronique. Tous les ports du pays ont été transformés en lieux de "décharges" et de stockage de ferraille. C'est ainsi que le gouvernement avait décidé de sévir et de réglementer rigoureusement l'exportation des déchets ferreux et non ferreux, peaux et cuirs à l'état brut pour mettre un terme aux vols notamment des rails et câbles électriques ou téléphoniques. Ces produits constitués de cuivre, de laiton, de plomb et d'autres métaux sont en forte demande sur le marché mondial. Autrement dit, les nouvelles mesures permettront de remettre de l'ordre dans cette activité et d'éliminer les points noirs que représente le stockage de ces déchets dans des espaces protégés et destinés à d'autres usages.