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M. SEFIANE HASNAOUI, DIRECTEUR G�N�RAL DE NISSAN ALG�RIE :
�Le Salon est un succ�s technologique�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 10 - 2009

Le d�veloppement des activit�s de Nissan au cours de ces derni�res ann�es repose sur une meilleure organisation, la structuration d�un r�seau d�agents agr��s fiables et efficaces et une gamme robuste et parfaitement adapt�e aux besoins de la client�le locale. Son patron, M. Hasnaoui, nous fait part dans cet entretien de ses pr�occupations actuelles et futures�
Etes-vous satisfait de la qualit� de repr�sentation du Salon d�Alger ?
Pour moi c�est un salon positif qui annonce une nouvelle approche dans la relation entre le public alg�rien et l�automobile. Des stands qui mettent d�une mani�re g�n�rale plus en valeur la technologie automobile et ses incidences positives sur la mobilit�. Chez Nissan, l�accent a �t� mis sur les avanc�es techniques et stylistiques r�alis�es par le constructeur et qui sont plus en phase avec les attentes de clients de plus en plus exigeants. C�est un stand qui incarne dans sa conception et son am�nagement la rigueur de Nissan et la qualit� des produits que nous commercialisons. La nouvelle sportive Nissan GT-R est, � notre sens, le bel exemple des capacit�s d�innovation et de cr�ativit� du constructeur. Le Salon de l�automobile ne devrait pas �tre uniquement le prolongement des services commerciaux et de leurs h�tesses d�ambulant entre les v�hicules � l�aff�t des clients potentiels. C�t� fr�quentation, tous les participants s�accordent � dire que celle-ci a �t� moindre que les �ditions pr�c�dentes en raison sans doute des circonstances socio�conomiques du pays et de sa p�riode d�organisation qui intervient au lendemain des f�tes de l�A�d et de la rentr�e scolaire et sociale. Deux �v�nements qui mettent � rude �preuve les portefeuilles des m�nages et r�duisent ainsi leurs ambitions d�acc�der � l�acquisition d�une voiture. J�ai constat� aussi que la majorit� des concessionnaires pr�sents ont am�lior� sensiblement la qualit� de leurs stands et propos� des nouveaut�s qui suscitent l�attention des visiteurs.
Vous pensez donc que le mois d�octobre n�est finalement pas la bonne p�riode pour l�organisation du salon ?
C�est certain que le mois d�octobre avec ses rentr�es sociale et scolaire n�est pas la p�riode id�ale pour l�organisation d�un Salon automobile. Les Alg�riens se sont habitu�s au mois de mars qui correspond en plus � la p�riode des vacances scolaires de printemps. Nous �tudierons dans le cadre de l�AC2A l�opportunit� d�un retour � cette p�riode et fid�liser ainsi les passionn�s d�automobile.
Nissan Alg�rie se propose aujourd�hui comme un op�rateur incontournable dans le monde de l�automobile. O� en est le plan de d�veloppement que vous avez annonc� l�ann�e derni�re ?
La strat�gie de d�veloppement de Nissan Alg�rie repose essentiellement sur la mise en place d�un r�seau de proximit� fiable et performant capable de prendre en charge efficacement les besoins de nos clients l� o� ils se trouvent. Ce r�seau est confort� dans sa mission par cinq succursales install�es dans les principales r�gions du pays et dot�es de tous les �quipements et moyens humains n�cessaires pour soutenir et orienter les membres du r�seau. Elles sont de taille moyenne et incarnent le r�le d�une direction r�gionale. L�objectif final est de nous hisser en permanence � la hauteur de la confiance de nos clients. Il est clair que le recrutement des membres du r�seau ob�issait � un cahier des charges rigoureux qui ne laisse gu�re la place aux petites ambitions. Ils disposent de toutes les infrastructures et des espaces exig�s pour une concession automobile, � savoir un show-room spacieux et suffisamment �clair� pour une meilleure mise en valeur des v�hicules, un atelier d�entretien et de maintenance et un magasin de pi�ce de rechange.
Comment avez-vous v�cu la mise en application des derni�res mesures gouvernementales r�organisant le secteur de l�automobile ?
D�embl�e, je vous dirai qu�obligation nous est faite de nous adapter � ces mesures et prendre les dispositions n�cessaires pour assurer la continuit� dans nos activit�s. L�Etat a un r�le de r�gulation �conomique que nous ne contestons nullement. Cependant, nous aurions souhait� qu�il y ait eu au pr�alable une concertation avec les principaux concern�s afin d��viter les malentendus au cours de la mise en application. Les pouvoirs publics gagneraient �norm�ment en instituant une tradition de consultation avant la prise de d�cisions aussi importantes que celles-ci. Cela ne diminue en rien de l�autorit� de l�Etat ; au contraire, il en sort grandi � travers des dispositions r�glementaires qui obtiennent l�approbation des principaux concern�s. Nous aurions pu, en effet, apporter notre expertise dans le domaine et aider le gouvernement dans la prise de ses d�cisions.
Un sujet revient aujourd�hui au centre des d�bats et des discussions, en l�occurrence l�investissement dans l�automobile dans notre pays. Quel en est votre point de vue ?
On est en attente de propositions concr�tes qui pourraient ressusciter l�industrie automobile en Alg�rie. Car il ne faut pas perdre de vue que notre pays dispose d�un savoir-faire qui remonte aux ann�es 1960 avec les usines Renault notamment et la SNVI qui constitue toujours un des moteurs de l�industrie nationale ainsi qu�un tissu de sous-traitants qui activent pour la plupart dans la discr�tion et qui sont estim�s, selon les derni�res statistiques, � environ 300 fabricants de composants divers. Il appartient aujourd�hui � l�Etat de r�fl�chir sur la meilleure mani�re de relancer cette industrie dans le cadre d�une concertation globale et avec un choix strat�gique clarifi�. Nous sommes pr�ts pour notre part � apporter notre aide pour peu que le gouvernement daigne bien nous �couter et nous consid�rer comme des partenaires dans cette perspective. De par l�exp�rience des uns et des autres et de notre ma�trise du sujet, nous sommes en mesure de susciter l�int�r�t des constructeurs et de les associer � une r�flexion sereine autour de projets qui seront d�velopp�s en partenariat avec des op�rateurs nationaux, d�abord dans la consolidation de la sous-traitance et l�assemblage en CKD. Une �tape fondamentale dans l��mergence d�une v�ritable industrie automobile dans notre pays. Et je peux vous assurer alors que la voiture alg�rienne ne serait pas une utopie.


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