L�enseignant du primaire est celui qui a le plus grand volume horaire (entre 27 et 30 heures par semaine). Il est le moins pay� ; il a le plus de mati�res � enseigner et, enfin, il a la t�che la plus difficile et la plus ingrate, �tant en contact permanent avec de tr�s jeunes �l�ves. Cette situation lui impose une mission et une responsabilit� encore plus d�licates. Dans d�autres pays, notamment en Europe, l�instituteur est l'enseignant le mieux pay� et le plus consid�r�, au vu des difficult�s qu�il rencontre avec les jeunes apprenants. Par rapport � leurs coll�gues du moyen (22 heures et une seule mati�re � enseigner) et ceux du secondaire (18 heures et une mati�re), les enseignants du primaire sont vraiment les mal lotis du syst�me �ducatif. Et que dire du directeur de l��cole primaire? Il se d�bat tout seul dans des t�ches p�dagogiques, administratives et �ducatives harassantes. Il n�a aucun autre fonctionnaire pour l��pauler (contrairement aux CEM et aux lyc�es qui ont tout un staff compos� de secr�taires, surveillant g�n�ral, censeur, �conome et adjoints d��ducation). Les �tablissements du moyen et du secondaire ont des budgets et sont autonomes ; par contre, la gestion du primaire incombe aux APC. A Djelfa, ces �tablissements souffrent d�un manque terrible de moyens. Imaginer 4 000 DA pour la gestion... annuelle d�une salle de cours (produits de nettoyage, craie, brosses, papier...). Un petit calcul nous donne un aper�u des difficult�s que rencontrent les responsables de ces �coles. 4 000 DA divis�s par 9 mois de scolarit� nous donnent 444 DA... par mois et par salle ! Peut-on entretenir r�ellement une salle de cours avec une somme aussi d�risoire ? Les responsables de l�APC ne font que promettre, et, malheureusement, depuis l�ann�e derni�re, rien n�a �t� fait. Pis encore, les lignes t�l�phoniques des �coles sont coup�es depuis 5 ans, � cause du non-paiement des redevances envers Alg�rie T�l�com (quelques-unes seulement ont �t� r�tablies derni�rement). Les �tablissements qui n�ont pas de t�l�phone deviennent ainsi compl�tement isol�s. Les cantines sont g�r�es anarchiquement, les repas sont pr�par�s et servis par des gens sans aucune qualification, issus du filet social de l�APC. En cas de probl�me alimentaire, qui en sera responsable ? Deux �tablissements contenant de l�amiante sont toujours en activit� (un � la cit� 100- Maisons et l�autre � Boutrifis). Qu�attendent les responsables communaux pour les fermer ? D�autres attendent d��tre repeints depuis plus de vingt ans et offrent un visage d�solant. La situation dans ces �tablissements est inqui�tante. Les responsables de l�APC doivent agir au plus vite pour mettre fin au calvaire que vivent quotidiennement ces �coles. Cette situation est l�une des causes de l��chec scolaire dans la wilaya de Djelfa.