A la grande surprise de l�assistance, venue nombreuse pour conna�tre le verdict du proc�s de l�affaire de l�Ecole sup�rieure de police de Ch�teauneuf, le pr�sident de la premi�re chambre correctionnelle de la cour d�Alger a confirm� hier les peines prononc�es en premi�re instance contre les mis en cause. Tout le monde �tait surpris. La d�fense comme les proches des pr�venus ne s�attendaient pas au verdict prononc� par le pr�sident de la cour d�Alger. L�ex-directeur de l�Ecole sup�rieure de police de Ch�teauneuf a �t� maintenu en prison. La peine de trois ann�es de prison, dont une ann�e avec sursis, prononc�e en premi�re instance par le tribunal de Sidi M�hamed Merzouk Dridi, a �t� confirm�e. De m�me, la condamnation de l�ex-commissaire de police Abdelkader Corso a �t� reconduite ainsi que l�acquittement en faveur de cinq autres pr�venus. En somme, le proc�s en appel qui a eu lieu il y a une quinzaine de jours au niveau de la cour d�Alger n�a rien apport� de nouveau, et ce m�me �si la d�fense a �tay� tous ses arguments �, en plaidant l�acquittement de ses clients. Tout au long des auditions, tant en premi�re instance qu�en appel, notamment celles de Merzak Dridi et Abdelkader Corso, �on sentait les r�glements de comptes entre clans au sein de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale de police�. Ces m�mes clans qui sont � l�origine, dit-on, de la crise �relationnelle� entre le ministre de l�Int�rieur et le directeur g�n�ral de la S�ret� nationale. Les principaux pr�venus dans cette affaire � l�ex-directeur de l�Ecole sup�rieure de police et le commissaire Abdelkader Corso � n�ont cess� de crier au �complot�. Ils ne sont pas all�s par trent-six chemins pour accuser les anciens directeurs des Renseignements g�n�raux et de la Police judiciaire d�Alger �d�avoir mont� de toutes pi�ces le dossier� et se r�jouissent du fait que ces derniers soient eux-m�mes �� la porte de la prison �. Il y a lieu de noter que le repr�sentant du minist�re public avait requis � l�encontre des mis en cause des peines allant de 1 � 8 ans de prison ferme pour falsification d��critures administratives des r�sultats du concours de promotion au rang de commissaire principal. Mais de l�avis des observateurs, cette affaire �aurait pu �tre r�gl�e au niveau interne�. Ces m�mes observateurs concluent que la condamnation d�un haut cadre de la S�ret� nationale de la stature de l�ex-directeur de l�Ecole sup�rieure de police pour une affaire interne constitue une �perte consid�rable pour le pays�.