Des entreprises publiques et priv�es intervenant au niveau du port d�Alger vont recourir �au d�lestage d�une partie de leurs travailleurs�. La d�cision a �t� prise depuis quelques jours �dans le but d��viter � moyen terme � l�entreprise de mettre la cl� sous le paillasson�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La sonnette d�alarme est tir�e par la F�d�ration nationale des travailleurs des transports (UGTA). Cette derni�re a lanc� un appel de d�tresse. Au niveau du port d�Alger, la situation est au bord de l�explosion. Au moins huit entreprises et pas des moindres, en l�occurrence l�Entreprise portuaire d�Alger (Epal), l�Entreprise nationale de transport des voyageurs (Entmv), GEMA, Cnan Nord, Cnan Med, ou encore Nashco et Filtrans ont vu leurs �param�tres de gestion �conomique totalement alt�r�s des objectifs financiers pr�visionnels �. A l�origine de cette situation, la mesure prise par le minist�re des Transports en septembre dernier de d�congestionner le port d�Alger. Or, cette d�cision, que certains ont qualifi�e de �pr�cipit�e � et de �h�tive�, a engendr� des cons�quences �directes et indirectes sur l�activit� des entreprises au niveau de l�enceinte portuaire d�Alger�. Le climat social jusque-l� pr�caire risque de subir de plein fouet les retomb�es de la d�cision de Amar Tou. C�est dans cette optique que les responsables et autres cadres syndicaux du secteur des transports maritimes, � l�initiative de la F�d�ration nationale des travailleurs des transports, se sont r�unis le 27 octobre pour �d�battre la situation g�n�r�e par l�application de l�instruction minist�rielle �. Lors de cette rencontre qui s�est tenue au si�ge de la centrale syndicale, les repr�sentants des travailleurs ont indiqu� qu�ils �s�inscrivent en accord avec toutes les d�cisions ou actions qui tendent � la fluidification du trafic portuaire, ou plus pr�cis�ment une de ses parties, pourvu qu�elles ne soient pas porteuses de contraintes �conomiques et sociales, et qu�elles ne mettent pas en danger les entreprises et les travailleurs �. Face � cette situation que les syndicalistes qualifient de �grave� et porteuse d��incertitude sociale�, un appel a �t� lanc� en direction des pouvoirs publics, plus pr�cis�ment la SGP Gestramar et le minist�re des Transports. Les repr�sentants des travailleurs revendiquent �l�ouverture du dialogue et de la concertation en vue de discuter de la situation des entreprises et du devenir de leurs travailleurs�. Les initiateurs de cette d�marche consid�rent qu��une premi�re �valuation des cons�quences de cette mesure est un passage oblig� dans le but de tirer les conclusions�. Rappelons que depuis le 1er octobre dernier, les cargaisons de rond � b�ton et de bois, les produits alimentaires et marchandises diverses non conteneuris�s, ainsi que les navires car-ferries transportant les v�hicules, ont �t� interdits d�entrer au port d�Alger. La d�cision prise par le d�partement des Transports suppose que toutes les cargaisons seront dirig�es vers les ports de Mostaganem, Djendjen et Ghazaouet. Toutefois, pour les intervenants au niveau de l�enceinte portuaire, cette d�cision va compliquer davantage la situation alors que les vraies raisons de cette congestion sont connues de tous, y compris par les autorit�s. A. B.