L�Entreprise portuaire d�Alger (Epal) risque de mettre la cl� sous le paillasson. La d�cision, prise en juillet 2009 par le minist�re des Transports, de transf�rer certaines activit�s, rentables, vers d�autres ports n�a pas tard� � se r�percuter sur l�avenir des travailleurs. 1 200 d�entre eux sont, en effet, menac�s de licenciement. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les repr�sentants des travailleurs, par le biais du Syndicat d�entreprise du port d�Alger, n�ont pas laiss� passer l�occasion de la comm�moration des �v�nements du 2 mai 1962 pour lancer un �ni�me appel de d�tresse en direction du ministre des Transports hier au sanctuaire comm�moratif, en pr�sence du ministre du Travail et du secr�taire g�n�ral de la Centrale syndicale. Les repr�sentants des travailleurs ont saisi cette opportunit� pour lancer un �ni�me SOS, avant, disent-ils, qu�il ne soit trop tard. La lettre adress�e par le Conseil syndical du port d�Alger (UGTA) au ministre des Transports, Amar Tou, le 18 avril dernier, �est rest�e pour le moment sans �cho�, est-il soulign�. Dans cette lettre, il est demand� au ministre de �mettre en place un plan de sauvegarde de l�entreprise par une relance de l�activit� portuaire�. �On n�a pas besoin d�une augmentation salariale. On veut que notre port reprenne son activit� et que nos outils de travail soient pr�serv�s�, a clam� le secr�taire g�n�ral du syndicat d�entreprise, M. Bourouba Derradji. Pour les repr�sentants des dockers, �cette situation de crise est due essentiellement au transfert de certaines activit�s rentables vers d�autres ports, comme le traitement des navires homog�nes, roulants, divers et le traitement d�une grande partie des conteneurs par l�entreprise nouvellement cr��e, au d�triment de notre entreprise publique�. Il s�agit �de l�avantage inexpliqu� accord� � l�entreprise �miratie DPWorld�. �Cela a influ� directement sur les capacit�s de notre entreprise, � travers une baisse de l�activit� et la menace d�un licenciement de 620 travailleurs journaliers et de plus de 600 autres contractuels�, explique-t-on. �La baisse du trafic, qui est la source de revenu pour nos 3 200 travailleurs, a eu un effet n�gatif sur les salaires. Avec la suppression de la prime de nuit, les revenus des travailleurs s�av�rent d�risoires face � une flamb�e des prix des produits alimentaires et � une �rosion du pouvoir d�achat�, a-t-on d�plor�. Face � cette situation de crise, les repr�sentants des travailleurs demandent au ministre de prendre en charge leurs pr�occupations et leurs revendications. Il s�agit de �la relance de l�activit� portuaire par le retour au traitement des navires homog�nes et divers et la permanisation de tous les travailleurs journaliers et contractuels que compte l�entreprise�. Il y a lieu de rappeler que cette situation que vit le port d�Alger fait suite � la d�cision prise par le ministre des Transports de d�localiser certaines activit�s portuaires de la capitale vers les ports de Djen-Djen et Mostaganem. Le d�sengorgement du port d�Alger, argument avanc� par la tutelle, est aujourd�hui battu en br�che par les syndicalistes, selon lesquels �ces deux ports n�ont ni les capacit�s, ni les moyens de faire face � l�important trafic maritime � et que �cette situation a engendr� la flamb�e de tous les produits import�s, y compris le rond � b�ton et les denr�es alimentaires�.