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R�CHAUFFEMENT CLIMATIQUE EN M�DITERRAN�E
La soci�t� civile tire la sonnette d�alarme et s�invite aux d�bats
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 11 - 2009

�Tous les sc�narios de changement climatique pr�voient que la M�diterran�e sera l'une des r�gions les plus durement touch�es par ce ph�nom�ne, avec une augmentation de l'intensit� et de la fr�quence des inondations, outre les s�cheresses et leurs r�percussions n�gatives sur la qualit� de vie et les ressources naturelles.�
C�est l�avertissement que lancent les responsables de la soci�t� civile m�diterran�enne rassembl�s au Caire pour discuter de l�avenir de la r�gion. �Nous refusons de rester inactifs dans notre coin, � cultiver notre frustration�, ont clam� certains d�entre eux. Assur�ment, la force utile autour de la M�diterran�e, bastion des civilisations humaines, s�active, alerte et fait des propositions. Propositions qui seront sans aucun doute, pensent ces �cologistes, bien utiles pour att�nuer l�impact du changement climatique. R�unis dans la capitale �gyptienne le 1er novembre dernier, dans le cadre de la 7e rencontre du Cercle des parlementaires m�diterran�ens pour le d�veloppement durable (COMPSUD), des associations et des parlementaires se sont donn� pour mission principale de sensibiliser les citoyens et les d�cideurs au sujet des probl�mes, probablement graves, qui ne manqueront pas, selon les experts, d��merger cons�quemment � des changements climatiques. Ces probl�mes, et ce n�est un secret pour personne, toucheront encore plus durement les pays de la rive sud de la M�diterran�e et de la r�gion subsaharienne. Dans le m�me ordre d�id�es, les participants � ce forum se sont fix� comme devoir, entre autres, de renforcer le dialogue entre les deux rives par le biais de l�Union pour la M�diterran�e (UPM). Rappelons que cette rencontre est organis�e par le Bureau m�diterran�en d�information pour l�environnement, la culture et le d�veloppement durable et Global Water Partnership qui, ensemble, assurent �galement la fonction de secr�tariat de ce rassemblement. Les associations qui se sont d�plac�es au Caire sont vers�es plut�t dans le domaine de l��cologie et du d�veloppement durable. Leurs efforts visent � parvenir � un consensus sur les grandes id�es du d�veloppement durable et sur les solutions adaptables � leurs r�gions respectives. Outre l�option sur le d�veloppement, elles ins�rent dans leur r�flexion et inscrivent � leurs d�lib�rations la perspective d��toffer l�argumentaire du groupe m�diterran�en qui participera au sommet de d�cembre prochain � Copenhague. Leurs propositions viseront � d�fendre la vision et les int�r�ts des M�diterran�ens. Pour ce faire, les conclavistes du Caire ont �labor� un document intitul� �Contribution sur le changement climatique�, qu�ils adresseront aux divers forums pr�parant le sommet de Copenhague.
Anticiper les �v�nements
Il est clair pour la soci�t� civile m�diterran�enne que tout programme de protection �cologique et de d�veloppement durable est vou� � l��chec si la donne citoyenne n�est pas prise en compte dans la conception de la d�cision. �Les mesures propos�es pour les domaines qui seront mentionn�s devraient �tre compl�t�es par la bonne gouvernance en tant que composante horizontale, la sensibilisation ad�quate, l'information, le renforcement des capacit�s, l'�ducation pour le d�veloppement durable, la participation significative du public, l�implication des parties prenantes et l'utilisation des instruments financiers. En outre, la mise en place d�institutions efficaces et le renforcement du cadre r�glementaire devraient �tre pris en compte, selon une approche holistique, et ce, pour faire face aux risques climatiques �mergents, par le biais du renforcement de la capacit� d'adaptation des individus, des institutions et des autorit�s�, sugg�rent les r�dacteurs de la plate-forme, enrichie de six grandes propositions. Les parlementaires et les acteurs du mouvement associatif m�diterran�en recommandent d�accorder plus d�importance � la gestion de l�eau et au recyclage des eaux non conventionnelles dans les secteurs de l�agriculture et du tourisme. Sur ce volet, ils affirment leur soutien aux conclusions du Groupe d�experts eau (GEE), qui balisent la �Strat�gie de l�eau en M�diterran�e� (SEM). Elles feront l�objet de discussions lors de la conf�rence minist�rielle euro-m�diterran�enne qui se tiendra entre le 12 et le 14 avril prochain � Madrid. L�installation des syst�mes d�alerte prot�geant les populations m�diterran�ennes contre les ph�nom�nes m�t�orologiques brusques fait �galement partie des pr�occupations majeures des conclavistes du Caire. Ils souhaitent l�institution d�une coop�ration r�gionale en la mati�re. La protection des zones humides de la surexploitation de l�eau et des for�ts, du surp�turage et des incendies ainsi que la protection des grands �cosyst�mes et de la biodiversit� marine des agressions humaines sont essentielles pour eux. Contenir l�expansion urbaine sur des espaces � vocation agricole et l�utilisation de cultures r�sistantes � la d�croissance des ressources en eau est d�une n�cessit� imp�rieuse, estiment-ils. L��conomie d��nergie, le transport et l�industrie du tourisme n�ont pas �chapp� � leur vigilance. L�on rel�ve, cependant, l�absence de r�f�rence � deux domaines o� l�activit� est substantielle en M�diterran�e : la p�che et� l��migration, notamment clandestine. Ceux-ci constituent-ils, actuellement, des sujets qui f�cheraient ?


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