Faut-il introduire une autre action judiciaire pour faire valoir une d�cision du Conseil d�Etat, la plus haute juridiction administrative ? A-t-il perdu de son autorit� ou y a-t-il des administrations qui sont au-dessus des lois� de la justice ? La situation dans laquelle se trouve Mme Saliha Rizi, intendante principale et directrice de la r�sidence universitaire Ali-Mendjeli II (Constantine), qui fut d�grad�e abusivement avant d��tre r�tablie dans ses droits, le 15 avril dernier par le Conseil d�Etat, pose bien le probl�me de l�ex�cution par l�administration des d�cisions de la justice. Celle-ci ne sait plus � quel saint se vouer depuis que l�Office national des �uvres universitaires (Onou), par le biais de sa direction g�n�rale sise � Ben Aknoun (Alger), a refus� de la r�int�grer dans le corps des directeurs de r�sidences universitaires. Une entorse � la loi qui sent plut�t, pour le cas de Mme Rizi, l�odeur d�un �vil r�glement de compte�. Les faits de cette histoire remontent au mois d�ao�t 2008 lorsque Mme Rizi a fait l�objet d�une d�cision mettant fin � ses fonctions de directrice de ladite r�sidence universitaire et l�affectant � son poste initial d�intendante principale. Une d�cision qu�elle a re�ue par fax alors qu�elle �tait en cong�. Pr�texte : �elle ne remplit plus les conditions requises pour ce poste conform�ment aux dispositions de l�arr�t� interminist�riel du 25 janvier 2005�. Un argument rendu caduc par l�inspection de la Fonction publique de la wilaya de Constantine. Mme Rizi qui a fait d�j� l�objet d�une proc�dure similaire avant d��tre nomm�e � Ali-Mendjeli II a eu une d�rogation de la part de la Fonction publique, comme ses coll�gues d�ailleurs, avant d��tre �ject�e une deuxi�me fois en ao�t 2008. Une d�rogation qu�elle a obtenue � titre individuel contrairement � ses coll�gues que la DG de l�Office national des �uvres universitaires (ONOU) a pris le soin de la demander pour eux. Dans une correspondance adress�e au DG de la Fonction publique datant du 30 janvier 2008, l�inspecteur de la Fonction publique � Constantine pr�cise que �Mme Rizi a eu des d�m�l�s avec le directeur des �uvres universitaires de Constantine/El-Khroub, son sup�rieur hi�rarchique, pour incompatibilit� d�humeur. Ce responsable a trouv� accommodant de prendre pr�texte de la saisine de l�inspection par la plaignante pour r�gler ses comptes avec elle, sans qu�il n�eut pris le soin de lui reprocher quoi que ce soit, dans son comportement ou dans la mani�re avec laquelle elle assume ses t�ches et qui aurait justifi� de la relever de ses fonctions�. Il est all� jusqu�� d�noncer le fait que le directeur en question, �n�est pas, lui-m�me, en r�gle au regard de l�arr�t� interminist�riel du 25 janvier 2005� lui, pr�cise-t-on, qui est un enseignant du centre universitaire de Khenchela� ayant b�n�fici� d�une �d�cision minist�riel qui contredit l�arr�t� interminist�riel susmentionn�. Ayant �puis� toutes les voies de recours possibles, Mme Rizi a recouru, ensuite, � la justice et a obtenu gain de cause. Les responsables de l�Onou continuent, cependant, d�ignorer la d�cision du Conseil d�Etat prononc�e le 15 avril 2009 en sa faveur. Ses nombreuses sollicitations d�audience aupr�s de la tutelle comme ses missives adress�es y compris � la pr�sidence de la R�publique sont rest�es lettre morte.