Le bras de fer entre les syndicats autonomes de l��ducation et la tutelle risque-t-il de paralyser les cours dans les prochaines semaines ? C�est en tout cas ce dont menacent les syndicats, qui d�noncent un refus total de la tutelle de prendre en consid�ration leurs revendications. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - La gr�ve cyclique annonc�e pour aujourd�hui par les syndicats autonomes vise une grande mobilisation des travailleurs du secteur. Pour les syndicalistes, la s�rie de d�cisions prises par les autorit�s marginalise les enseignants et les confine dans une situation de pr�carit�. Dans leurs diff�rentes d�clarations, ils �voquent notamment la d�gradation du pouvoir d�achat et la chert� de la vie, comme le prouve le taux d�inflation qui, cette ann�e, est de 5,7 %. Ces chiffres de l�Office national des statistiques sont mis en �vidence dans un communiqu� des syndicalistes. Il faut dire que ces derni�res ann�es, les gr�ves se sont succ�d� dans le secteur sans pour autant que les enseignants obtiennent gain de cause. Iront-ils, cette fois-ci, jusqu�� la radicalisation de leur mouvement de protestation ? C�est en tout cas ce qu�ils annoncent. Notons que le coup de gr�ce pour la corporation a �t� l�instruction gouvernementale du 30 septembre dernier concernant le r�gime indemnitaire qui ne sera appliqu� qu�apr�s sa publication dans le Journal officiel. Les syndicalistes comptent ainsi sur la mobilisation et la d�termination des enseignants � sortir du marasme qu�ils d�noncent depuis maintenant des ann�es. D�ailleurs, le conseil national du Cnapest a qualifi� la gr�ve du 5 octobre dernier de r�ussite, soulignant qu�elle a �t� largement suivie par les enseignants. Les syndicalistes du secteur de l��ducation t�teront donc � partir d�aujourd�hui le pouls de leur base et sa capacit� de mobilisation dans toute une semaine de d�brayage. Pour les syndicats partants pour le d�brayage, l�heure n�est plus au bricolage et, pr�cisent- ils, la balle est encore une fois dans le camp du minist�re de l�Education. F.-Z. B. Des revendications sans �cho Les revendications des syndicats du secteur de l��ducation reviennent de fa�on cyclique, comme un leitmotiv. Elles n�ont cependant pas �t� prises en charge par la tutelle, en d�pit des rencontres et autres discussions organis�es entre les deux parties. Elles se r�sument en les points suivants : - L�annulation de la circulaire �manant du Premier minist�re et jug�e arbitraire. Cette derni�re annule l�effet r�troactif des indemnit�s, contrairement � ce qui a �t� retenu pour les autres corps tels que les personnels hospitalo-universitaires, les hauts fonctionnaires de l�Etat, les d�put�s et les magistrats. Les syndicalistes contestent donc ce qu�ils qualifient de �situation d�iniquit�. - La reconsid�ration de la gestion des �uvres sociales qui, rappellent les syndicats autonomes, sont actuellement accapar�es par l�UGTA. Ils demandent que soit annul�e la d�cision minist�rielle n�94/158 jug�e arbitraire. Les syndicalistes proposent la cr�ation d�un organisme neutre, �lu par les travailleurs, qui se chargera de la gestion des �uvres sociales. Ils sugg�rent aussi que les travailleurs aient un droit de regard sur ce dossier. - Les travailleurs du secteur de l��ducation contestent par ailleurs les classifications du statut particulier n�08/315 et la grille des salaires n� 07/304. Ces derniers, selon les syndicalistes, ont port� un s�rieux coup au moral des travailleurs et bloqu� toute possibilit� de promotion dans la carri�re et le d�veloppement professionnel des m�tiers. - Les syndicalistes revendiquent la r�vision des classifications, particuli�rement pour les adjoints d��ducation, les laborantins et les corps communs, ainsi que l�annulation du syst�me dit des postes sup�rieurs. Ils �voquent aussi l�augmentation cons�quente du point indiciaire. - Enfin, une nouvelle politique de la m�decine du travail figure parmi les revendications des travailleurs du secteur de l��ducation. Ils demandent aussi la mise en place d�une enqu�te �pid�miologique conjointe avec le minist�re de la Sant� dans le secteur. Elle permettrait de r�pertorier les maladies professionnelles et de les faire homologuer par le minist�re du Travail et de la S�curit� sociale.