Le bras de fer entre les syndicats autonomes de l��ducation et le minist�re de l�Education nationale n�est pas pr�s de conna�tre son d�nouement. La gr�ve pourrait �tre reconduite pour une deuxi�me semaine. La d�cision sera prise ce week-end. En attendant, les �tablissements scolaires sont toujours paralys�s. Les syndicats posent la probl�matique des conditions socioprofessionnelles, le devenir de l��cole publique mais aussi celle des libert�s syndicales. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les menaces du d�partement de Benbouzid et la d�cision de justice d�clarant la gr�ve ill�gale ont eu l�effet inverse sur les diff�rents syndicats ayant appel� � la gr�ve. Les syndicats ayant appel� au d�brayage tiendront ce week-end leurs conseils nationaux respectifs. La d�cision sera alors prise quant � la poursuite de la gr�ve. Une option qui semble in�vitable. Au troisi�me jour du mouvement qui a quasiment paralys� le secteur, les syndicalistes sont d�cid�s � aller jusqu�au bout de leurs revendications. Le CLA, le Cnapest, le Snapest et l�Unpef, forts de la mobilisation sans pr�c�dent des enseignants, comptent maintenir la pression afin de faire aboutir leurs revendications. Leur strat�gie semble avoir bien fonctionn� jusque-l� : la gr�ve est une r�ussite totale. Certains syndicalistes n�h�sitent pas � faire le parall�le avec la mobilisation de 2003 qui avait totalement paralys� les �coles. Sur le terrain, les enseignants ayant pris part au d�brayage font pourtant face � des pressions rarement �gal�es. En plus de la d�cision de justice � qui n�a d�ailleurs pas �t� notifi�e aux syndicats �, les directives du minist�re sont claires : il ne demande ni plus ni moins aux responsables au niveau local de sanctionner les gr�vistes. En plus de la d�falcation des jours de gr�ve, le ministre demande que ces journ�es non travaill�es soient prises en consid�ration lors de l��valuation p�dagogique des enseignants. Soufflant le chaud et le froid, le d�partement de Benbouzid a, dans une note qu�il recommande de �largement diffuser�, rappel� que non seulement il maintenait �ouvertes� les portes du dialogue mais que ces m�mes syndicats sont souvent invit�s pour concertation. Ce � quoi les syndicalistes r�pondent qu�ils revendiquent un dialogue �s�rieux� et �serein� sans lequel rien ne peut �tre entrepris. Ils d�noncent les intimidations de la tutelle et estiment qu�ils ont d�pass� le stade de la peur. Ils se disent plus que jamais d�cid�s � faire valoir des revendications qu�ils qualifient de l�gitimes. Ils d�noncent une directive sign�e par le Premier ministre le 30 septembre 2009 supprimant l�effet r�troactif du r�gime indemnitaire. Cette directive pr�cise que la date d�entr�e en vigueur du r�gime indemnitaire actuellement en n�gociation sera la date de sa publication au Journal officiel. Une mesure rejet�e en bloc par les syndicalistes qui suspectent le gouvernement de vouloir gagner du temps et de l�argent puisque, disent-ils, si la nouvelle grille de salaire et le statut particulier des enseignants sont d�j� appliqu�s, rien ne justifie que le r�gime indemnitaire ne soit pas � effet r�troactif. Ils s�adossent �galement sur une plate-forme qui englobe les conditions socioprofessionnelles, le devenir de l��cole publique mais aussi les libert�s syndicales. Des revendications qui interpellent, au-del� du ministre de l�Education nationale, tout le gouvernement.