La cour d�assises a statu�, hier, sur une affaire des plus dramatiques qui avait d�fray� la chronique � Oran, l�ann�e derni�re. Il s�agit de l�histoire de deux �poux, r�sidant dans la localit� dite des �Planteurs�, qui ont mis fin aux jours de leur fils, de tr�s mauvaise r�putation, le tuant lors d�une rixe qui a mal tourn�. La gen�se de cette affaire remonte au 21 d�cembre 2008. Selon le rapport de police, l�enqu�te a �t� ouverte suite � une plainte d�pos�e par les parents de la victime, Fethi, �g� de 19 ans. Dans cette plainte, les �poux racontent qu�ils ont d�couvert le corps sans vie de leur fils abandonn� dans la rue, pas loin du domicile familial, avec une profonde blessure au niveau du cr�ne, comme s�il s�agissait d�une agression. Une version qui, au fil des investigations men�es par les service de s�curit�, s�est av�r�e mensong�re. Ce sont, selon les enqu�teurs, les traces d��tranglement d�couvertes sur le cou de la victime et l�absence de traces claires de sang sur le lieu pr�sum� du crime qui ont �veill� les soup�ons des enqu�teurs et les ont pouss�s � approfondir les investigations. Apr�s une longue s�ance d�interrogatoire, le p�re de la victime a fini par avouer son forfait, de m�me que son �pouse, d�clarant que c�est lors d�une violente altercation entre lui et son fils que l�irr�parable est survenu. �Mon enfant avait l�habitude de voler nos affaires pour les revendre ailleurs et ceci afin de trouver de quoi acheter ses boissons alcoolis�es et sa drogue. Dans la nuit du 21 d�cembre, ma femme et moi avons essay� de nous opposer � sa volont� de confisquer notre d�codeur num�rique de t�l�vision pour le revendre. Comme d�habitude, une dispute a �clat� entre nous. Nous avons juste tent� de nous d�fendre, alors qu�il �tait devenu fou de rage et s�en �tait pris � nous, en nous battant sans aucune piti�, s�est justifi� l�accus� devant la justice. Et d�ajouter : �Je n�ai trouv� devant moi, lors de cette dispute, que le marteau que j�ai utilis� pour me d�fendre. Je n�ai � aucun moment voulu assassiner mon enfant. Ce n��tait ni mon intention, ni celle de mon �pouse qui a utilis� son foulard en le serrant autour du cou de son fils pour l�emp�cher de me faire du mal�. Lors de l�audience, le repr�sentant du minist�re public a requis quinze ans de prison � l�encontre des deux accus�s. Le crime a �t� requalifi� en d�lit de coup et blessures ayant entra�n� involontairement la mort. Au terme des d�lib�rations, le tribunal, accordant de larges circonstances att�nuantes aux deux accus�s, a condamn� ces derniers � quatre ans de prison ferme.