C�est toujours de hors-texte que le pr�sident Bouteflika use pour situer les caps nouveaux vers lesquels son action et sa politique tendront. Aux enseignants et au reste des cadres, Bouteflika annon�a, depuis S�tif o� il pronon�a jeudi un la�us � l�universit� Ferhat- Abbas, la fin de l��galitarisme salarial. �On ne r�mun�rera pas de la m�me fa�on un Einstein et un quelconque professeur d�universit�, a-t-il affirm� d�un ton subitement haut et s�v�re. De notre envoy� sp�cial � S�tif, Sofiane A�t-Iflis Attendu sur d�autres questions, politiques, entour�es d��paisses interrogations, le pr�sident de la R�publique a choisi de circonscrire son propos du jour aux �bullitions syndicales. A ceux qui plaident le maintien d�une certaine forme de socialisme en mati�re de politique salariale, le pr�sident Bouteflika, le ton aussi haut que pouvait porter sa voix enrou�e, r�torqua que cette �re est r�volue. �Il nous faut revoir notre politique en termes de gestion des cadres�, a-t-il dit avant de l�cher en guise d�illustration : �On ne r�mun�rera pas de la m�me fa�on un Einstein et un quelconque professeur d�universit� �. S�avouant triste et pein� d�assister � la fuite des cerveaux, le pr�sident de la R�publique insista pour revoir les mod�les d�attractivit� jusque-l� mis en branle. �Nos �lites viendront sur la base de salaires �quivalents � ceux qu�elles per�oivent dans les pays o� elles exercent�, a-t-il encore dit, ajoutant : �Nos �lites expatri�es, c�est comme la marchandise. Si cette derni�re co�te 1 000 dollars aux Etats-Unis, elle devra co�ter autant ici. On ne va pas ramener un chercheur alg�rien qui touche 1 000 dollars aux Etats- Unis pour le payer 1 000 dinars ici� le pr�sident reconna�t que la fuite des cerveaux p�se dangereusement sur le pays.