Depuis le lancement du fameux PNDA ou Plan national de d�veloppement de l�agriculture d�but 2000, et son apport plus que positif sur l�ensemble des produits agricoles qui ont pu b�n�ficier des aides cons�quentes de l�Etat, jamais l�ol�iculture n�a �t� en si mauvaise posture que la pr�sente saison. Pour d�couvrir cette r�alit� am�re, il suffit de faire une vir�e sur terrain, � travers le terreau de l�ol�iculture qu�est la r�gion de M�chedallah pour s�en apercevoir. Des dizaines d�hectares d�oliveraies ne seront m�me pas concern�s par la r�colte pour la simple et seule raison qu�il n�y a pas d�olives. D�apr�s les sp�cialistes, la principale raison de cette d�b�cle est le climat qui avait pr�valu pendant la p�riode de floraison de l�olivier, soit aux mois d�avril-mai derniers. Durant cette p�riode, les vents froids ainsi que la pluie avaient n�gativement influ� sur la pollinisation. Outre ce facteur relatif au climat, il y a �galement le cycle altern� propre � l�olivier et dont la pr�sente saison a co�ncid� avec celle o� l�olivier est le moins productif. Et pour boucler la boucle de cette saison de �vaches maigres�, la mouche de l'olive, cet insecte ravageur qui est moins visible durant les ann�es fastes, absorb� qu�il est par l�abondance du fruit, fait des ravages cette ann�e vu la petite quantit� d�olives existante. C�est dire que tous les facteurs sont r�unis pour que la pr�sente campagne ol�icole soit la moins prolifique. Ainsi, l�ol�iculture, qui a �t� pendant ces derni�res ann�es la fiert� de la wilaya de Bouira, tant la production en huile d�olive qui ne d�passait pas le seuil du million de litres par an durant les ann�es 1990, a atteint pendant les ann�es 2003 � 2008 les 8 millions de litres, voire 10 millions pendant la saison exceptionnelle de 2002-2003, est frapp�e de plein fouet. Cela �tant, c�t� chiffres pr�visionnels, la DSA toujours optimiste, s�attend � un rendement de 3 millions de litres, soit 50% de la production de l�ann�e derni�re qui �tait de 6 millions de litres. N�anmoins, � voir certaines exploitations agricoles, du c�t� de M�chedallah, Bechloul, Ha�zer et m�me Lakhdaria, et de l�avis de certains ol�iculteurs que nous avons rencontr�s au niveau de la chambre de l�agriculture de Bouira dont certains poss�dent plus de 5 000 oliviers, et qui �taient tous unanimes sur le maigre rendement de leurs exploitations, le chiffre de 3 millions de litres peut para�tre fantaisiste. Un chiffre fantaisiste �tay� �galement par cette autre r�alit� : durant les ann�es pr�c�dentes, les 190 huileries existantes sur le territoire de la wilaya de Bouira tournaient � plein r�gime d�s la deuxi�me moiti� du mois de novembre ; cette ann�e, certaines huileries ne sont pas encore ouvertes et l�on est au mois de d�cembre. Enfin, et comme le march� est toujours implacable avec la fameuse loi de l�offre et la demande, l�huile d�olive qui �tait c�d�e l�ann�e derni�re entre 300 et 350 dinars le litre, a commenc� d�j� � grimper pour atteindre 400, voire 450 dinars le litre chez certains particuliers de M�chedallah et m�me de Ha�zer, dont le produit est consid�r� � juste titre comme un v�ritable label avec un taux d�acidit� inf�rieur � 0,1%. Pour rappel, au niveau de la wilaya de Bouira, la surface ol�icole est de 22 000 hectares, soit un patrimoine de 2 200 000 oliviers. Sur cette surface, seule 18 000 hectares sont productifs alors que le reste repr�sente les jeunes plantations qui sont encore au stade de croissance.