L�Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) compte �largir la billetterie on line � l�Espagne, d�s le prochain semestre. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - L�ENTMV ou Alg�rie Ferries avait d�j� lanc� la vente r�servation de billets, voil� quelques mois en Europe, son principal march�. Pr�s de 85 % des recettes de l�ENTMV sont, en effet, r�alis�es par les dessertes entre les ports espagnols d�Alicante et Barcelone et la ville fran�aise de Marseille, et cinq ports alg�riens (Oran, Alger, B�ja�a, Skikda et Annaba). Pour tous les voyageurs d�sireux d�emprunter les lignes desservies par ce transporteur national, il suffit d�un simple clic sur un site Internet pour conna�tre les d�tails et les conditions tarifaires. Cette prestation conna�t un engouement progressif et de plus en plus important. Elle s�inscrit dans le cadre d�une strat�gie commerciale innovante et agressive. Ce qui repr�sente un atout majeur pour une telle entreprise phare. Une entreprise qui atteint une bonne vitesse de croisi�re, avec des r�sultats financiers au vert. �Nous avons atteint et m�me d�pass� nos objectifs.� C�est ce que l�on constate, satisfaits, au niveau d�Alg�rie Ferries qui se pr�vaut d�un chiffre d�affaires �jamais �gal� pour 2009, estim� � pr�s d�une dizaine de milliards de dinars. L�ENTMV se porte bien, assure-t-on, les quatre navires de la flotte ayant transport� quelque 480 000 passagers et 15 000 v�hicules � la fin de l�ann�e. Cela m�me si certaines difficult�s, notamment financi�res, freinent encore le d�veloppement du pavillon maritime national. En effet, l�ENTMV doit continuer � rembourser, de mani�re idoine, un endettement contraignant. Cela m�me si l�op�rateur a b�n�fici� d�un assainissement financier partiel et s�est engag� dans un ambitieux programme de redressement. Certes, Alg�rie Ferries assure le transport des voyageurs, � flux tendus en p�riode estivale, avec seulement trois car-ferries acquis ( Tariq Ibn Ziyad, achet� en 1995, et les navires Tassili II et Djaza�r II acquis en 2004- 2005, ainsi que le navire grec Ariadne, affr�t� pour l��t�). Le pavillon remplace m�me, quand la n�cessit� s�impose, des transporteurs �trangers sur certaines dessertes. A ce propos, on rend un hommage appuy� aux �quipages de cette flotte qui �forcent le respect�. Des �quipes qui sont performantes et comp�tentes tout autant et m�me davantage que leurs �quivalentes sur d�autres flottes. Cela m�me si l�armement de l�ENTMV a encore besoin de davantage de motivation et d�am�lioration de ses conditions socioprofessionnelles. N�anmoins, cette flotte reste insuffisante et n�cessite d��tre renforc�e. Or, le projet d�acquisition de nouveaux gros porteurs reste encore � l��tat de projet et attend l�aval des pouvoirs publics. Sans omettre les contraintes li�es au paiement des charges de soutes, l�exigu�t� des gares maritimes, l�indisponibilit� de quais, les commodit�s d�accueil des passagers insuffisantes, les retards dans les formalit�s de traitement des v�hicules ainsi que le non-respect des horaires de d�part par certains passagers v�hicul�s qui retardent les formalit�s de traitement. Mais aussi le transporteur national doit g�rer d�autres contraintes dont l�ad�quation entre d�une part, les exigences l�gitimes de s�curit� et s�curisation des enceintes portuaires, tant ici qu�en Europe, et le rythme de transport d�autre part. Ou bien subir, contraint, l�incivisme patent de certains passagers, voire des agressions comme celles qui ont �t� commises en juillet dernier par des voyageurs sans billets sur l��quipage de l�ENTMV et les services de s�curit� � Alicante. En d�autres termes, le pavillon national vogue malgr� la houle, mais n�cessite n�anmoins davantage de moyens pour son d�veloppement. Voire, l�ENTMV est capable de relever tous les d�fis, m�me conjoncturels (transport des supporters vers les ar�nes footballistiques sud-africaines�.) si possible et � condition d�en avoir les moyens et d��tre bien soutenue.