Fuites, risque de cross-connexion, qualit� d�eau � la limite �douteuse�, manque de moyens mat�riels et d�agents d�interventions sp�cialis�s, cr�ances d�tenus aupr�s des abonn�s estim�s � 1 milliard de DA� Ce sont les principales lacunes auxquelles sont confront�s les responsables de l�Alg�rienne des eaux, unit� Skikda. Dans l�entretien qui nous a �t� accord�, le directeur de l�unit� Skikda, Bouzitoune Mohammed, entour� de son staff dirigeant, il a �t� question d�une pr�sentation exhaustive des missions de l�agence. Trois principaux volets ont �t� au menu, intervention, exploitation et distribution et commercial. Exploitation et distribution : le H24, les fuites et les colliers en inox Le probl�me de distribution d�eau potable ne se posant plus, c�est au tour du th�me tr�s r�curent des fuites de le supplanter dans les r�clamations citoyennes. Skikda en a enregistr� depuis quelque temps un nombre jamais atteint dans les diff�rents quartiers de la ville, zones basse et haute, qui duraient souvent des mois avant d��tre colmat�es. Souvent, le risque de crossconnexion a fait craindre le pire aux citoyens �nostalgiques� de la p�riode de la typho�de, durant laquelle, selon les chiffres communiqu�s de l��poque, un millier de cas ont �t� touch�s. �Depuis le 18 ao�t, on a pr�conis� le H24 en mati�re de distribution d�eau potable. Toutes les cit�s de la ville en ont b�n�fici�. D�o� l��clatement des canalisations longtemps inutilis�es ou pas du tout pr�dispos�es � une charge pareille�, nous informe le directeur. Au pr�alable, selon notre interlocuteur, une bonne communication en vue de consolider les liens entre l�agence et les abonn�s aurait du �tre instaur�e. Une cellule de communication sera install�e en la circonstance. Le H24 ne d�voile pas uniquement un aspect positif, mais �a �t� aussi la goutte qui a fait �clater la canalisation ! �Une res�lection du r�seau a �t� effectu�e, accompagn�e par des essais d��preuve sur les canalisations inutilis�es ou rarement � charge. Un basculement qui a eu des r�percussions sur l��tat de ces derni�res qui n�ont pas pu supporter la forte pression l�ch�e. En a d�coul� une myriade d�interventions, � raison de 13 fuites/jour, dont une moyenne de 10 r�par�es. Les contraintes principales sont � localiser au niveau de la cit� des Fr�res-Saker et celles du centre-ville. La cause est li�e � la nature en fente grise des canalisations difficiles � colmater en cas d�obstruction. Pour y rem�dier, on a proc�d� � l�acquisition pour 400 000 DA en mat�riel sp�cialis�, constitu� de colliers en inox qui garantit une p�rennit� plus durable que celle de la soudure sur la fente. Nous avons constitu� un stock auquel nous recourrons � chaque probl�me survenu. D�ailleurs, Dieu merci, la cit� des Fr�res-Saker qui a longtemps souffert en est �pargn�e, et ce, depuis deux jours avant l'A�d�. Concernant les causes � l�origine des fuites, on peut en citer trois : un r�seau inutilis�, une canalisation ayant subi une corrosion tr�s avanc�e, un sous-dimensionnement du r�seau par rapport � la pression l�ch�e et par rapport � une population donn�e. Pour ce dernier point, il est utile de mentionner que beaucoup de cit�s dans la ville ont �t� concern�es par des op�rations d�extension en leur sein, induisant une surpopulation, donc de nouveaux besoins, et ce, sans que les pouvoirs publics daignent les accompagner d�autres visant la r�novation des voiries et r�seaux divers. Les interventions sur terrain ont but� sur le plan de charge impressionnant. �En guise de renforcement des effectifs, on a �t� oblig�s de recruter des agents sp�cialis�s, 3 soudeurs et 1 plombier�. Les responsables se targuent de disposer d�un personnel de qualit�, comp�tent et efficace. C�est leur avis et on le respecte. Au sujet de la distribution, la confiance exhale des propos des responsables, �d�ailleurs on ne parle plus du probl�me d�alimentation, sauf dans les r�gions o� l�AEP n�est pas encore des attributions de l�ADE, telles Ouled Attia, Zitouna, Tamalous, Ain Kechra, o� on compte s�implanter dans le cadre des perspectives trac�es par l�unit� de Skikda�. Selon les chiffres communiqu�s, l�ADE g�re 20 sur les 38 communes que compte la wilaya. Elle dispose d�un parc roulant de 73 unit�s, comme elle exploite 920 188 m�tres lin�aires de r�seaux, dont 397 702 ml pour l�adduction, 522 486 ml pour la distribution. Cinq stations de traitement, 29 forages hydrauliques, 27 stations de pompage et 68 r�servoirs font partie de son champ d�exploitation. Sa capacit� de stockage est estim�e � 89 400 m3. Le nombre des abonn�s avoisine, quant � lui, les 70 000 abonn�s. A son actif, selon les statistiques couvrant l�exercice 2008, 45 645 000,00 m3 de production d�eau, des investissements nets de l�ordre de 108 416 625 DA et un chiffre d�affaires de 530 435 807,13 DA. La quantit� d�eau distribu�e provenant conjointement des barrages et de l�unit� de dessalement sise au sein de la zone industrielle de Skikda, depuis sa mise en service, est de l�ordre de 70 000 m3. �Avant, l�apport au profit de la ville de Skikda provenait principalement des barrages de Guenitra et de Zerdezas. Actuellement, pr�cis�ment depuis la mise en exploitation de la station de dessalement, qui produit 100 000 m3/j, mais dont celle effective est � 90% de ses capacit�s r�elles, nous avons �conomis� un peu des ressources hydriques des barrages en s�y servant qu�� quantit�s r�duites. Il faut savoir aussi que 60 000 m3/j sont destin�s � approvisionner Skikda, Hamadi Krouma, Filfila et la zone industrielle. Les 40 000 m3 d�eau restants auront � approvisionner le couloir sud, qui englobe B�ni B�chir, Emzedj Edchiche, Ramdane Djamel, Salah Bouchaour et El Harrouche, le projet �tant en cours�. Souvent, comme relev� par beaucoup de citoyens, l�eau desservie est turbide. � Il n�y a rien � craindre, cela est souvent cons�cutif � des travaux de r�novation et de r�paration des fuites. G�n�ralement, les premiers servis sont les moins lotis en mati�re de qualit� d�eau, qui n�est pas, du reste, nocive. Il faut donc, comme beaucoup le savent d�ja, laisser l�eau couler du robinet quelques minutes�, se veulent rassurants nos interlocuteurs. Le directeur encha�ne : �Les citoyens se rassurent �galement, on proc�de quotidiennement, au niveau du laboratoire central de l�unit�, � des pr�l�vements macrobact�riologiques, physicochimiques et des tests de chlore.� 1 milliard de DA, de dette, une entrave de taille Les 70 000 abonn�s est un chiffre qui a aussi ses inconv�nients. Le non-payement des redevances en est l�un. On estime � 1 milliard de DA le total des factures non honor�es. �Nous lan�ons un appel � nos clients pour qu�ils s�acquittent de leurs dettes d�tenus aupr�s de nos agences r�pertori�es � travers les r�gions o� nous sommes implant�s. Des facilit�s peuvent �tre accord�es � travers un �ch�ancier de payement en fonction de la situation sociale de chacun d�eux. Il faut savoir aussi que le forfait fix� � 10% serait �radiqu� d�ici la fin de l�exercice en cours�, propose le directeur de l�exploitation au niveau de l�unit� de Skikda. �Ceci nous permettra l�acquisition de r�tro-chargeurs, de marteaux piqueurs et autres mat�riels dont l�usage contribuera � une meilleure prise en charge des dol�ances citoyennes. La soci�t� �volue gr�ce � sa rentabilit� propre, essentiellement des recettes g�n�r�es par le payement des factures. Nous sommes une entreprise publique � caract�re industriel et commercial�, conclut le directeur de l�unit� Skikda. En perspective, il est pr�vu l�implantation de nouvelles agences au niveau d�autres communes, en appoint de celles d�j� existantes � Skikda, El Harrouche, Azzaba, Collo et Ramdane Djamel, la multiplication des cycles de formation se rapportant au m�tier de l�eau et d�assurer l�AEP en H24 pour Azzaba, Hamadi Krouma, notamment. Aussi, une �tude confi�e � un BET alg�ro-suisse, li�e au diagnostic et r�habilitation du syst�me d�alimentation en eau potable du groupement urbain de Skikda. Les citoyens r�clament la r�paration des fuites et la disponibilit� de l�eau, alors que l�ADE d�nonce le non-payement de son d�.