Standing ovation pour le moujahid Rachid Casa, apr�s la br�ve mais poignante intervention sur sa vie mouvement�e, par un enfant de la ville aux 90 attentats, El-Eulma, ex-Saint-Arnaud. L'enfant terrible de la ville ressuscita un instant dans la m�moire collective. Ils sont venus, les amis d'enfance de Messaoud Zeghar, l'intelligence et le bras qui arma la R�volution, � l'occasion de l'hommage inattendu et tant attendu, qui lui a �t� rendu. Ils ont racont� ses coups d'�clat : - Installation d�une usine d'armement, dans le plus grand secret, � Casablanca (d'o� son nom de guerre, Casa). - 1967, une grande menace, la 6e flotte am�ricaine est aux portes d'Alger. Il r�gla l'affaire en 4 heures. - 1971, crise financi�re. Il ramena des dollars utiles, en 24 heures, �vitant la catastrophe au pays. - Et tant d'autres anecdotes �difiantes sur les capacit�s du patriote. L�hommage �tait le rendez-vous avec l'Histoire � ne pas manquer. Des photos en noir et blanc nous content silencieusement l'aventure de cet homme hors du commun qui teste des bazookas (fabriqu�es clandestinement) avec fiert�, car il savait que l�objectif n'est autre que le colonialisme. Durant la Seconde Guerre mondiale (les Alg�riens ont pay� le prix pour une paix mondiale, un r�ve), l'arm�e am�ricaine s'installa � El-Eulma. Les soldats �taient en majorit� des Texans. On les appelait �Tchoni� (Johnny). Les habitants li�rent amiti� avec eux. Un vocable �tait � la mode pour signifier quelque chose de fort, de bien, de fun, �Marikan !�. On chantait aussi �touxi ha touxi� (texan, texan). C'�tait � cette �poque que Messaoud Zeghar apprit l'am�ricain et se forgea une personnalit�, c�l�bre d�j�. Lui est ses amis organisaient des combats amicaux de boxe contre les Am�ricains. Il �tait le confident du pr�sident Boumedi�ne. Il visita sa ville natale discr�tement un mois avant son am�re exil en terre ib�re o� il mourut, loin de sa patrie, apr�s un coup bas perfide. Mais l'histoire est comme le soleil qui perce l'opaque nuage de la b�tise, elle �claire soudain, tout.