Le rideau est tomb� sur la premi�re �dition du th��tre amazigh, mais ce n'est qu'un au revoir, le refrain est repris en ch�ur. Comme promis,la cl�ture a tenu toutes ses promesses. Ouverture en couleurs : rythme chaoui, tenues kabyles, tempo touareg, en r�sum� amazigh. Toutes les troupes et tous les groupes qui y ont pris part, et ceux qui sont rest�s � Batna pour prendre part � la f�te de la cl�ture, 17 troupes th��trales et 250 invit�s, ont manifest� leur grande satisfaction et leur joie quant au bon d�roulement de cette premi�re �dition. Un s�jour agr�able, b�n�fique, mais aussi et surtout carrefour th��tral tant attendu. Le dernier jour du festival a vu la programmation de la pi�ce du th��tre r�gional de Batna (initiateur du festival), texte de Salim Souhali, Ajammad n'tarjayyin (la rive des r�ves). De m�moire d'amateurs de th��tre mais aussi de professionnels, on a rarement vu autant de monde, mais surtout autant de familles ; un ph�nom�ne qui n�cessite explication et analyse. On parle d'Alg�riens touch�s dans leur amour et dans leur identit� qui font une d�monstration. Antar Yahia est pass� par l�. Pour revenir � la pi�ce de Salim Souhali, elle se distingue par son actualit� et sa spontan�it�. Quelque part en Alg�rie, particuli�rement dans le pays chaoui, des jeunes meurent. Sans les nommer et sans pr�ciser le lieu, Souhali parle des artisans tailleurs de pierres qui meurent rien que parce qu'ils veulent vivre de leur sueur, mais qui meurent quand m�me et en silence, loin de la maison de la presse, loin des cam�ras, loin des prises en charge. Un p�re et une m�re n'arrivent pas � expliquer � leur fils que c'est mortel, lui veut gagner sa vie et ne pas vivre d�pendant. Les hommes sont des lignes �crites, mais d'un alphabet en eau, ils disparaissent, se pla�t � nous dire Salim Souhali. La c�r�monie de remise des prix a vu des larmes de joie et de d�ception, ce qui est normal. Le grand prix de cette premi�re �dition du th��tre amazigh a �t� attribu� � Business is business du th��tre r�gional de Tizi- Ouzou, celui de la meilleure mise en sc�ne � Nadjib Ben Chadi pour la pi�ce Ajammad n'tarjayyin du th��tre r�gional de Batna. Khelfaoui Souad a d�croch� le prix de la meilleure interpr�tation f�minine (Batna), Kachoul Nassima celui du second r�le f�minin (B�ja�a) et Samir Oujit pour la meilleure interpr�tation masculine (Batna). Quatre troupes ont b�n�fici� d'un prix d'encouragement pour leur honorable participation. Ce n'est qu'un au revoir, nous promettent les organisateurs. Le th��tre semble avoir redonn� souffle � l'acte culturel, qui, il faut le reconna�tre, a �t� r�duit � sa plus simple expression, � savoir l'organisation de festival de danse en �t�. Comme une onde de choc, le 4e art vient nous rappeler le contraire, il n'est pas le p�re des arts pour rien. Beaucoup de citoyens et amis de th��tre auraient aim� voir se r�aliser un petit geste : une r�compense aussi modeste soit-elle pour Halima Ben Brahim, pionni�re du th��tre � Batna, mais ce n'est que partie remise.