Jamais la pr�carit� sociale n�a touch� autant de personnes � Bordj-Bou-Arr�ridj. Avec 10 000 DA par mois, les familles (6 membres en moyenne) se trouvent au bord de l'asphyxie financi�re, car elles vivent dans le d�nuement. Les prix des produits de large consommation explosent : 400 DA le kg d�ail, la tomate � 110 DA le kg, la pomme de terre � 50DA/kg, les petits pois et haricots verts � 150 DA, la salade � 70 DA, les viandes � partir de 780 DA le kg... Ajouter � cela, en cette p�riode de froid, la facture du gaz et de l��lectricit� qui sera sal�e. M�me avec l�augmentation du SNMG � 15 000 DA, il est pratiquement impossible de vivre d�cemment. 70% de la population sont financi�rement �puis�s, � telle enseigne que certains chefs de famille envoient leur enfants au march� pour mendier qui un fruit, qui un l�gume, et parfois ils ramassent ceux qui jonchent les all�es entre les �tals du march�. Autre constat, des femmes vivant seules, parfois avec des enfants affrontent la pauvret� sans b�n�ficier d�un filet social. Alors, elles mendient sur les art�res de la ville. Mais que signifie un pouvoir politique quand il est incapable d�assurer une vie d�cente � ses citoyens ? De nouvelles in�galit�s sociales apparaissent, �largissant le foss� qui s�pare les riches et les pauvres, r�v�lant l�abandon d�une partie du peuple par les politiques. La machine Alg�rie ne fonctionne plus, du moins pas pour tous les Alg�riens.