L'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, t�moignera, le vendredi 29 janvier devant la commission d'enqu�te, sur l'engagement controvers� du Royaume-Uni dans la guerre en Irak en 2003, a annonc�, hier, cette commission. Le t�moignage, tr�s attendu, de M. Blair durera toute la journ�e, a pr�cis�, sur son site, la commission d'enqu�te. Les audiences publiques ont d�but� en novembre dernier, quelques mois apr�s le retrait de la quasi-totalit� des troupes britanniques d�Irak. Les conclusions sont attendues, au plus t�t, fin 2010. L'int�r�t du public pour cette journ�e d'audience est tel que la commission a d� organiser un tirage au sort, en raison du nombre de places limit� dans la salle o� se d�roule l'enqu�te. L'ancien chef du gouvernement est tr�s contest� sur le fond et sur la forme de l'engagement de quelque 45 000 soldats britanniques dans le conflit irakien en 2003, malgr� l'absence d'une r�solution de l'ONU et l'opposition d'une majorit� de son opinion publique. Deux jours avant M. Blair, la commission Chilcot entendra l'ancien conseiller juridique du gouvernement, l'ex-Attorney General Peter Goldsmith. Ce dernier avait lev� l'un des derniers obstacles � la participation britannique en Irak en jugeant qu'une intervention militaire �tait l�gale. Plusieurs t�moins de premier plan d�fileront cette semaine. Hier apr�s-midi, l'ancien chef de cabinet de M. Blair, Jonathan Powell, devait �tre entendu par les cinq membres de la commission d'enqu�te, dirig�e par John Chilcot, un haut fonctionnaire � la retraite. L'ancien ministre de la D�fense Geoff Hoon d�posera aujourd�hui, suivi jeudi par l'ex-chef de la diplomatie britannique, Jack Straw. Tony Blair avait relanc� la pol�mique de mi-d�cembre, � la faveur d'un entretien accord� � la BBC, en reconnaissant qu'il aurait tout de m�me d�cid� d'engager le Royaume-Uni dans la guerre en Irak m�me s'il avait su que Bagdad n'avait pas d'Armes de destruction massive (ADM). La menace pr�sum�e, repr�sent�e par ces armes jamais retrouv�es, avait �t� � l'�poque l'un des principaux arguments avanc�s par le gouvernement Blair pour justifier cette guerre. Selon un r�cent sondage publi� par le Sunday Times, la majorit� des Britanniques (52 %) estiment que M. Blair les a tromp�s en invoquant des ADM. Plusieurs organisations pacifistes ont appel� � manifester � Londres � l'occasion de la d�position de l'ancien Premier ministre. La semaine derni�re, l'ex-conseiller en communication de Tony Blair, Alastair Campbell, avait d�fendu son ancien patron, affirmant que Londres avait tout fait pour obtenir jusqu'au bout une solution diplomatique. Selon le Sunday Times, l'ex-ministre des Affaires �trang�res, Jack Straw, avait envoy� � M. Blair, d�s 2002, un courrier �secret et personnel � le mettant en garde contre les dangers d'une intervention militaire en Irak. M. Straw y aurait indiqu� qu'une telle intervention �tait d'une l�galit� douteuse et que rien ne permettait d'affirmer qu'un renversement de Saddam Hussein assurerait � l'Irak un avenir meilleur.