Thierry Robin dit Titi Robin, n� en 1957, est originaire de la r�gion angevine o� il vit. De 1975 � 1985, il pratique la musique traditionnelle de l�ouest de la France. D�s 1984, il se produit en duo luth et tabl� avec Hameed Khan, percussionniste du Rajasthan. Il �tudie au sein de ce duo les syst�mes d�interp�n�tration et d�improvisation des musiques orientales. En 1985, il fonde un orchestre interculturel baptis� Nao, qui regroupe onze musiciens de diverses traditions musicales � marocaine, tzigane, indienne, kurde, gallaise et angevine. En 1987, il signe des compositions pour Johnny Michto, groupe de musique m�tiss�e franco-maghr�bin fran�ais influenc� par les cultures et musiques gitanes, tziganes et orientales et les musiciens Camaron de la Isla, Munir Bachir� Titi Robin joue de la guitare, du oud et du bouzouk. Il a donn� de nombreux concerts en Afrique australe, au Moyen-Orient et en France. Il collabore fr�quemment avec Gulabi Sapera que l'on retrouve dans nombre de ses albums dont la voix grave et longue, propre aux gitans, donne une consonance particuli�re aux albums. �L'id�e du voyage n'est pas g�ographique. Ce qui est vraiment important, c'est le voyage int�rieur. Celui que l'on fait quand on construit sa vie, sa d�marche artistique. Le voyage le plus intense n'est pas sur la route, mais entre nos r�ves et ce qu'on arrive � r�aliser. Quand je joue de la musique, c'est � ce niveau-l� que �a se passe. A la limite, on s'attache au fait que je joue avec des musiciens indiens, gitans, arabes et qu'on voudrait trouver l�-dedans un sens � ma d�marche, peut-�tre est-ce un malentendu. � Le ma�tre Titi Robin se nourrit des musiques des autres, musiques du monde, bien que dans une de ses d�clarations, il dit que musiques du monde semblent t�moigner d�un profond ethnocentrisme, en cr�ant une barri�re entre les musiques �ethniques� occidentales (rock, jazz,�) et les autres ! Pour lui, le m�tissage des musiques n�est en aucun cas une valeur en soi, mais simplement une r�alit�, sa r�alit�. Titi Robin ne conna�t aucune autre �cole que celle de la rue comme il se pla�t � le dire souvent. Le langage de la rue, appris par des hommes et des femmes crois�s sur les routes, peut-�tre ces chanteurs occasionnels qui font de chaque instant de la vie une musique, une chanson qui c�l�bre la vie, la mis�re, les saisons et les naissances. �Il y a une v�rit� dans la beaut� qui sourd du monde, et je polis un fin miroir qui pourrait refl�ter cette lumi�re ; ce geste est le sens de ma musique.� La sagesse de ce musicien conf�re � sa musique un sens qui va au-del� des sons et des notes qu�il joue. En concert jeudi le 11 f�vrier � la salle Cosmos � 19h, � l�initiative du Centre culturel fran�ais.