Pour le professeur Abdelkrim Chelghoum, pr�sident du Club des risques majeurs, l�Alg�rie n�est pas assez pr�par�e en mati�re de pr�vention, en cas de s�isme d�vastateur. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Apr�s la secousse sismique de 4,1 sur l��chelle de Richter, enregistr�e la semaine pass�e � Zemmouri (wilaya de Boumerd�s), le souvenir du s�isme du 21 mai 2003 de Boumerd�s a rattrap� la conscience de la population du Nord alg�rien qui est traumatis�e � la moindre secousse. Pour le directeur du Centre de recherche en astronomie-astrophysique et g�ophysique (Craag), Abdelkrim Yell�s, invit� hier � une table ronde sur la pr�vention des risques, au forum d� El Moudjahid, l�Alg�rie n�est pas confront�e � une grande menace sismique. Bien qu�une � deux secousses soient enregistr�es quotidiennement au nord du pays, il reste que cela entre dans la logique g�ologique de la plan�te et qu�il n�y a pas lieu de s�inqui�ter. Car, souligne-t-il, la plan�te est un astre chaud, ce qui explique son besoin �l�mentaire de respirer. Les secousses sismiques, enregistr�es quotidiennement, ne sont g�n�ralement ressenties par la population que si elles se produisent non loin du milieu urbain. Par contre, pr�cise le directeur du Craag, cela n�emp�che pas de tenir compte de l�activit� sismique en Alg�rie qui se manifeste surtout au nord est et ouest du pays, � travers la mise en place d�une politique ad�quate de pr�vention. Ainsi et si Yell�s Abdelkrim s�est montr� optimiste quant au risque de ce genre de catastrophe naturelle qui pr�vaut sur le pays, le Pr Abdelkrim Chelghoum ne semble pas partager le m�me avis. Pour lui, la menace d�un s�isme d�vastateur peut s�afficher � n�importe quel moment, et la pr�diction � travers l��tude et l�enregistrement des secousses demeure impossible. Pour lui, m�me les pays les plus menac�s et qui sont mieux avanc�s en mati�re de technologie, ont abandonn� la pr�diction des s�ismes d�vastateurs, mettant ainsi le paquet sur la pr�vention. Enfin, le directeur g�n�ral du Centre national de g�nie sismique, cr�� en 1985 par d�cret pr�sidentiel, suite au s�isme de 1980 qui a frapp� la wilaya de Chlef, apr�s les diff�rents s�ismes qu�a connus l�Alg�rie en l�espace de 30 ans, il y a aujourd�hui un �tat des lieux qu�il faut vite prendre en compte. Ainsi, rappelle-t-il, m�me si l�Alg�rie a pris des mesures apr�s le s�isme d�El-Asnam, il reste, qu�� l�instar du d�cret de pr�vention de 1985, la majorit� des r�solutions n�ont pas �t� appliqu�es.