Dans les statistiques nationales, on comptabilise tous les citoyens activant dans les dispositifs d'insertion professionnels tels les PID, PAIS, ESIL, IAIG... comme �tant des fonctionnaires ou salari�s � part enti�re. Ce scandale irrite bien du monde et plus particuli�rement tous ces jeunes qui travaillent pr�cis�ment dans les dispositifs pr�cit�s. Il y a de cela quelques ann�es, les services communaux trouvaient toutes les peines du monde � recruter des jeunes dans le cadre de l�emploi sur initiative locale (Esil) ou des Indemnit�s d�activit� d�int�r�t g�n�ral (IAIG), pour la simple raison que cette jeune composante jugeait les salaires (2 300- 3 000 DA/mois) comme �tant ceux de la honte et de l�exploitation. C��tait alors un tabou de travailler sous ces formules. �Pas question de travailler pour de telles sommes mis�rables�, disait-on fort � propos � l��poque. Aujourd�hui, ces jeunes, sans doute plus nombreux et n�ayant pas trouv� d�autres alternatives, se bousculent aupr�s du service social en vue d��tre retenus dans le m�me cadre. En effet, dans les communes de Beni-Douala, Souk-El-Tenine, Ma�tkas, Tirmitine... tous les postes Esil et IAIG sont pris pour l�heure, et tous les plaidoyers �tablis par les �lus pour une r�vision en hausse de ces �quotas� allou�s par les directions respectives de la wilaya (DAS et DEJ) et l'Anem sont rest�s vains. Ainsi, de plus en plus de sollicitations pour ces postes arrivent sur le bureau des �diles communaux. �Autant travailler pour de ridicules salaires que de ne rien faire et rester oisive !� affirmera une jeune fille universitaire. Par ailleurs, soulignons que beaucoup d�autres jeunes dipl�m�s universitaires ont formul� des demandes aupr�s des services de wilaya pour l�obtention d�un contrat pr�emploi, r�mun�r� honteusement de 6 000 � 12 000 DA selon les dipl�mes, et, pour le moment, seule une infime partie a �t�, h�las, retenue. Pis encore, la majorit� de ces pauvres dipl�m�s dont le contrat est consomm� a �t� tout simplement remerci�e. �C�est plut�t du pr�t-emploi, car on nous exploite tout simplement pendant des mois avec des faux espoirs de recrutement pour nous dire enfin : d�sol�s, on ne peut rien faire pour vous !� dira une jeune licenci�e en sciences �conomiques qui n'arrivait pas � cacher son indignation. En somme, c�est dire que le ch�mage bat actuellement son plein dans toute la wilaya de Tizi-Ouzou � l�instar de toutes les autres r�gions du pays. N�anmoins, beaucoup de jeunes que nous avons rencontr�s gardent toujours espoir de... d�guerpir vers la rive nord de la M�diterran�e, et ce, par tous les moyens... Amayas Idir La chasse aux pilleurs de sable dans le Haut-Sebaou C�est une v�ritable chasse aux pilleurs de sable qui a �t� d�clench�e derni�rement par les services de s�curit� au niveau du Haut-Sebaou, plus pr�cis�ment dans le p�rim�tre situ� en aval des villages de Flikki et Thinesouine dans la commune d�Azazga, o� la cote d�alerte a �t� atteinte, ce qui avait pouss� les citoyens � se plaindre de l'exploitation sauvage de cette zone sensible. Aux dires des riverains qui, de guerre lasse, avaient eux-m�mes tent� d�en interdire l�acc�s aux engins il y a trois ans, le lit de l�oued est compl�tement ravag� et la nature mise en p�ril. Selon nos sources, les �l�ments des services de s�curit� investissent les lieux � des heures inopin�es pour saisir les engins d�extraction et de transport qui sont ensuite mis en fourri�re dans un parc � Freha, et les auteurs pr�sent�s devant la justice. La sp�culation sauvage n�est pas seulement l��uvre de jeunes ch�meurs avec des pelles manuelles, mais de gros bonnets des travaux publics et de la construction avec l�arsenal complet d�extraction de tout-venant. Certains, d�apr�s les dires de citoyens, avaient �rig� de v�ritables monticules de sable en guise de r�serve pour pallier aux p�nuries. Cette exploitation sauvage qui a dur� des ann�es a eu pour effet de d�figurer compl�tement le lit de cet oued dont l�eau alimentait les populations de la r�gion, et s�rieusement entam�, voire englouti, les champs ceinturant la rivi�re. Ces descentes punitives font suite � l�arr�t� du wali interdisant l�extraction de sable dans le lit de l�oued Sebaou, mais aussi aux d�marches des associations de l�environnement et de la population. La destruction des pistes jouxtant l�oued pourrait constituer une autre solution � ce ph�nom�ne, sugg�re un membre de l�APC qui, bien que soulag�, affirme que la lutte contre le pillage de sable devrait toutefois s�inscrire dans la dur�e afin de dissuader d�finitivement les contrevenants.