Il y a de cela quelques années, les services communaux trouvaient toutes les peines du monde à recruter des jeunes dans le cadre de l'Emploi sur initiative locale (ESIL) ou des Indemnités d'activités d'intérêt général (IAIG) pour la simple raison que cette jeune composante jugeait les salaires (entre 2300 et 3 000 DA/mois) comme étant ceux « de la honte et de l'exploitation ». C'était alors un tabou de travailler sous ces formules. Aujourd'hui, ces mêmes jeunes, sans doute plus nombreux et n'ayant pas trouvé d'autres alternatives, se bousculent auprès du service social en vue d'être retenus dans le même cadre. En effet, dans la commune de Souk El Tenine, comme d'ailleurs celle de Maâtkas, tous les postes ESIL et IAIG sont occupés pour l'heure. Les tentatives des élus pour une révision en hausse de ces “quotas” alloués par les directions respectives de la wilaya (action sociale, emploi de jeunes), « sont restées vaines », a estimé un élu local. Ainsi, de plus en plus de sollicitations pour ces postes arrivent sur le bureau du nouveau P/APC. « Je préfère travailler pour de ridicules salaires que de ne rien faire du tout et rester oisive ! », affirmera une jeune fille universitaire. Par ailleurs, soulignons que beaucoup d'autres jeunes diplômés universitaires ont formulé des demandes auprès des services de la wilaya pour l'obtention d'un CEP (Contrat pré-emploi, rémunéré de 6000 à 8000 DA selon les diplômes), et pour le moment, seule une infime partie a été retenue, indique-t-on à l'APC. Pis encore, certains, dont le contrat est consommé, ont été tout simplement remerciés. « C'est plutôt du prêt- emploi ! », a ironisé une jeune licenciée en sciences économiques. En somme, c'est dire que le chômage bat actuellement son plein dans cette circonscription à l'instar de toutes les autres localités du pays. Et l'on continue toujours de prendre son mal en patience dans l'attente de jours meilleurs.