L�actualit� de ces derniers mois en Alg�rie est marqu�e par une explosion sans pr�c�dent de la corruption � tous les niveaux et dans tous les secteurs d�activit� sans aucune exception. Cette explosion est �troitement li�e aux flux ininterrompus des �normes recettes du p�trole. Elle est aliment�e par les budgets faramineux d�gag�s par les pouvoirs publics sous le couvert de programmes dits de relance �conomique, budgets sans cesse revus � la hausse � souhait par la seule volont� de l'Ex�cutif au plus haut niveau de l'Etat. Par ricochet, ces budgets ont permis aux tr�s puissants r�seaux mafieux de la grande corruption et de la criminalit� transnationale organis�e de faire fructifier leurs affaires, r�seaux qui ont acc�l�r� la d�liquescence des institutions de l�Etat et ont totalement neutralis� � quand ils ne les ont pas contamin�s � les organes de contr�le et de r�pression. L��crasante majorit� des Alg�riens continue de subir de plein fouet les effets d�vastateurs de la corruption, et ils sont de plus en plus impuissants et de plus en plus sceptiques quant aux capacit�s actuelles de la soci�t� � combattre ce fl�au. La plupart des �r�v�lations � de grande corruption que publient les journaux depuis quelques temps sont principalement le r�sultat de luttes intestines au sein de ces r�seaux de la grande corruption, luttes visant � faire main basse sur la manne financi�re publique et les march�s les plus juteux, sur fond de r�glements de comptes tous azimuts. La justice elle-m�me est touch�e par la corruption. Mais alors que faire, s�interrogent de nombreux Alg�riens, pour contrer cette criminalit� organis�e � grande �chelle et qui n�a plus de fronti�res ? La pire des r�actions serait de capituler et de s�installer dans une d�sesp�rance, comme nous y poussent, et sous des formes de plus en plus mena�antes et de plus en plus violentes, les barons de la corruption et leurs nombreux hommes de main.