Une op�ration de relogement de 153 familles habitant des demeures mena�ant ruine � la vieille ville de Annaba a d�but� mercredi matin par leur d�m�nagement vers des b�timents neufs, situ�s � Bouguentas, dans la plaine ouest de la ville. Au nombre d�une trentaine, les premi�res familles ont occup� leurs logements en exprimant leur joie d�avoir quitt� des lieux o� elles �taient en danger. �Nous �tions des morts en sursis. A chaque intemp�rie, nous nous attendions � �tre ensevelis sous les d�combres de nos vieux taudis�, nous ont affirm� des p�res de famille concern�s par cette premi�re op�ration de relogement qui englobera, les prochains jours, la totalit� des 153 familles. M�me si ce quota ne r�pond pas aux attentes de tous les mal log�s dans ce quartier datant de plusieurs si�cles et laiss� sans entretien, il n�en demeure pas mois qu�il constitue un d�but pour la d�molition des 76 b�tisses abritant quelque 300 familles. Comme � chaque distribution de logements, celle de ce jeudi n�a pas d�rog� � la r�gle. Elle a fait des m�contents aussi bien parmi les autres r�sidants du m�me quartier de la place d'Armes non relog�s que ceux du bidonville de Bouguentas, site sur lequel ont �t� �difi�s les logements sociaux destin�s � la r�sorption de l�habitat pr�caire (RHP). Ces derniers ont violemment exprim� leur m�contentement en fermant la route menant � ce site � l�aide de grosses pierres et autres objets h�t�roclites. Ils estiment qu�ils sont eux aussi prioritaires du fait de leur situation pr�caire. La vieille ville de Annaba est r�put�e pour les nombreux effondrements, avec mort d�homme, l�ayant affect�e ces derni�res ann�es dont le dernier en date a �t� enregistr� le 13 novembre dernier. Il a eu lieu au niveau d�une b�tisse d�labr�e, sise au num�ro 4 de l�ex-rue de France, en haut de la place d'Armes, causant la mort d�un couple et de son enfant. Pour rappel, ce drame a �t� � l�origine d�une grave �meute ayant entra�n� d'importants d�g�ts principalement au si�ge de l�H�tel de ville, situ� sur le cours de la R�volution. Pour calmer les esprits surchauff�s des protestataires, le wali de Annaba avait convoqu�, le lendemain m�me de ce drame, une r�union urgente au si�ge de la wilaya � laquelle ont �t� convi�s les responsables concern�s notamment ceux de la Protection civile, des services de s�curit�, des directions de l�action sociale et du logement, ainsi que des repr�sentants des familles menac�es par l�effondrement de leurs demeures. Apr�s un d�bat franc et ouvert avec derniers, dont l�inqui�tude a �t� qualifi�e de l�gitime par le chef de l�ex�cutif de wilaya, ce dernier a annonc� la mise en place d�un comit� ad hoc pr�sid� par le secr�taire g�n�ral de la wilaya � l�effet de prendre en charge dans les d�lais impartis, fix�s � trois mois au maximum par le wali, le relogement de ces familles. L�engagement a �t� respect� et les familles recens�es � l��poque ont ainsi commenc� � prendre possession de leurs nouveaux domiciles, apr�s de longues et angoissantes ann�es pass�es dans ces lieux de la mort, faute d�une prise en charge s�rieuse de leur cas par les diff�rents walis qui se sont succ�d� � la t�te de l�ex�cutif de Annaba. Concernant l�inqui�tude de ceux qui n�ont pas eu la chance de figurer parmi les heureux b�n�ficiaires du millier de logements d�cents, destin�s � la formule du RHP, d�j� distribu�s ces deux derniers mois � Annaba, le wali nous fera savoir que d�autres quotas totalisant pr�s de deux mille logements pour cette formule seront livr�s courant 2010. �Nous sommes conscients de la situation v�cue par cette cat�gorie de nos concitoyens. Tout ce que nous leur demandons c�est d��tre patients. Nous veillerons � ce que la distribution soit faite dans la plus grande transparence et que ces logements iront � ceux qui en ont besoin. Pour cela, nous userons de fermet� envers tous ceux qui ont fait du logement social un facteur d�enrichissement�, affirme le wali de Annaba.