Pendant des ann�es, on avait coutume de c�l�brer la journ�e nationale du handicap� avec des activit�s officielles des plus classiques comme la distribution de fauteuils roulants et autres cannes pour les handicap�s moteurs et les infirmes, mais cette fois-ci, au niveau de la wilaya de Bouira, la direction de l�action sociale a innov� en la mati�re en organisant un colloque sur l�une des causes de ces handicaps : les mariages consanguins. L�occasion �tait d�autant plus indiqu�e qu�au niveau de la wilaya de Bouira, la vie sociale rurale l�emporte de loin sur la vie citadine. Et c�est parce que le monde rural a toujours tendance � vivre dans un milieu plus ou moins herm�tique, les mariages consanguins sont nombreux. Cela d�autant plus que la religion musulmane n�a jamais fait r�f�rence ou simplement d�conseill� ce genre d�union entre proches parents. Ce sont toutes ces constatations qui ont �t� mises en exergue lors de ce colloque organis� jeudi dernier au niveau de la maison de la culture Ali- Zamoum par la DAS et anim� par des sociologues et des professeurs d�universit�, comme Didi Abderrahmane, docteur d��tat en psychoth�rapie, ma�tre de stage et formateur � l�universit� d�Alger. Pour ce dernier, le but de ce colloque est de sensibiliser les c�libataires sur les cons�quences graves que peuvent engendrer ces mariages consanguins. Lors de ce colloque, d�autres communications ont �t� donn�es prouvant, chiffres � l�appui, que plus de 80 % de personnes n�es avec des handicaps divers, c�cit�, handicap moteur, surdit�, etc� sont issues de mariages consanguins. Lors de son intervention sur ce sujet, le Dr Didi a indiqu� que dans les pays anglosaxons, l��glise a carr�ment interdit les mariages consanguins. Cependant, et malgr� ce constat, le Dr Didi, pour ne pas heurter la sensibilit� de l�auditoire, a �vit� de parler de la religion musulmane dont les doctes ne se sont pas encore pench�s sur le sujet. Rappelons qu�au niveau de la wilaya de Bouira, ils sont quelque 15 446 handicap�s recens�s dont 5 025 handicap�s moteurs, 6 861 handicap�s mentaux, 2 262 infirmes et 1 047 sourds-muets.