Des informations colport�es ici et l�, faisant �tat de la r�habilitation de cadres exclus des rangs de la S�ret� nationale laissent entendre que ces derniers auraient �t� sanctionn�s abusivement par Ali Tounsi et qu�ils seraient appel�s � reprendre leurs fonctions. Faits av�r� ou assertion tendancieuse ? Document� Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - L�ex-directeur g�n�ral de la S�ret� nationale (DGSN), assassin� par l�un de ses collaborateurs, avait lui-m�me d�cid�, quelques jours avant sa mort, la cr�ation d�une commission d��thique et de d�ontologie polici�re, charg�e justement de r�examiner les dossiers des cadres sanctionn�s. La d�cision de cr�ation de ladite commission, prise sur proposition du directeur des Unit�s r�publicaines de s�ret�, faut-il le souligner, fut sign�e exactement le 18 f�vrier 2010, soit une semaine avant la disparition brutale d�Ali Tounsi, et la r�int�gration des cadres sanctionn�s ne serait donc que le r�sultat de ses travaux. En vertu de cette d�cision, la Commission d��thique et de d�ontologie polici�re (CEDP) est plac�e sous l��gide du DGSN. Elle est �compos�e de repr�sentants des diff�rents corps de la S�ret� nationale, nomm�s par le DGSN parmi les fonctionnaires n�ayant jamais fait l�objet de sanctions et/ou qui n�occupent plus de fonctions �lectives au sein des commissions paritaires, locales ou nationales, depuis au moins deux mandats�. La CEDP, pr�cise le document en notre possession, est charg�e de l�examen des possibilit�s de gracier les agents de la police ayant fait l�objet de sanctions disciplinaires de troisi�me degr� et ayant �puis� toutes les voies de recours. Sont concern�s par cette gr�ce, les policiers ayant revu leur conduite, s��tant distingu�s par un rendement notable durant leur carri�re et n�ayant pas traduit la DGSN devant les tribunaux. La CEDP devrait statuer chaque ann�e sur des dossiers d�j� trait�s et rendre son verdict juste avant la traditionnelle f�te de la police. Elle a, en effet, la pr�rogative d�annuler la sanction et de r�habiliter les concern�s ou d�att�nuer, le cas �ch�ant, le degr� des sanctions, notamment pour ceux ayant fait l�objet de sanctions du troisi�me degr�, c�est-�-dire ceux � avoir �t� d�grad�s ou carr�ment radi�s. Pour que la CEDP prononce son verdict, stipule l�article 5 du document en question, l�int�ress� doit, cependant, justifier d�un comportement exemplaire durant au moins deux ans ou s�engager, par �crit, � ce qu�il corrige sa conduite et honore cet engagement par des faits concrets. Il convient de rappeler qu�Ali Tounsi a �t� assassin� dans son propre bureau par le directeur des Unit�s a�riennes de la S�ret� nationale, le colonel Choua�b Oultache, le 25 f�vrier dernier, alors qu�il s�appr�tait � tenir une r�union de travail. Le minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, dans son communiqu� officiel diffus� � cet effet, a trouv� l�explication dans une pr�sum�e �crise de d�mence� qui aurait affect� le chef de la division h�liport�e, lequel aurait, selon le m�me communiqu�, retourn� l�arme contre lui en se blessant gri�vement. Quelques jours apr�s, le ministre de l�Int�rieur, Yazid Zerhouni, a suscit� une pol�mique en d�clarant, en marge de l'ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation, qu�il n�y avait pas de t�moin dans cette affaire et que le mobile du crime serait d�ordre personnel. La r�action de la famille du d�funt fut tr�s vive, laquelle a battu en br�che les conclusions anticip�es de Zerhouni. Le pr�sum� assassin, le colonel Oultache, plac� sous mandat de d�p�t, se soigne actuellement dans le pavillon des prisonniers d�un h�pital d�Alger. Son �tat de sant� s�est am�lior� et l�enqu�te judiciaire suit son cours.