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Tounsi :
Enquêtes d'habilitation sur les cadres supérieurs
Publié dans Liberté le 17 - 01 - 2005

Le directeur général de la sûreté nationale, Ali Tounsi, a annoncé hier de profondes réformes dans la conduite des enquêtes administratives, dites “enquêtes de sécurité”, que les renseignements généraux de la police menaient sur les cadres supérieurs, notamment ceux nommés par décret.
Selon M. Tounsi, qui s'exprimait à l'ouverture du séminaire, hier, à l'Institut national de la police criminelle (INPC) de Saoula à Alger, sur “les fondements juridiques et les modalités d'exécution des enquêtes administratives”, et devant un parterre d'invités dont Farouk Ksentini, le président de la commission de promotion des droits de l'Homme, le procureur général du tribunal d'Alger ainsi que des représentants d'associations de cadres, les rapports élaborés par les agents habilités devront désormais obéir à “des paramètres concrets et mesurables”.
Est-ce à dire qu'il n'en a pas toujours été ainsi ? Ali Tounsi affirme qu'en effet, “les cadres n'ont pas toujours eu la reconnaissance qu'ils méritent” et que, trop souvent, “ils ont été des victimes d'une mentalité, d'un système et, il faut le dire aussi, d'un certain régime politique”.
Dans la bouche d'un chef de la police en poste depuis plus de dix ans, ces propos sonnent assurément comme une autocritique. Certains y verraient même un aveu. Mais le directeur général de la sûreté nationale n'est nullement gêné d'aller encore plus loin et de reconnaître que “des milliers de cadres ont vu leur carrière brisée consécutivement à des rapports rédigés sur leur compte sur la base de simples rumeurs”. Cette pratique n'est pas seulement de nature à entraver l'évolution des carrières professionnelles des personnes concernées même si, dans le meilleur des cas, rapporte M. Tounsi, “elle les met en situation de défense naturelle et inhibe chez eux tout esprit d'initiative”. Cette pratique a longtemps privé l'Etat algérien de compter sur les compétences des cadres, ce qui, en soi, est déjà une prime à la médiocrité.
Selon le chef de la sûreté nationale, “le manque de professionnalisme chez les agents chargés de ces enquêtes et l'absence de discernement au sein des gouvernements qui se sont succédé depuis l'Indépendance” restent les facteurs directs qui ont été à l'origine de cet ostracisme dont étaient frappés les cadres supérieurs, qui constituent pourtant ni plus ni moins que “l'ossature d'un état moderne”. Il est arrivé, rapporte Ali Tounsi, qu'un cadre ait été “mis sur la touche pour avoir eu une altercation dans la rue avec un simple agent de police”.
M. Tounsi promet solennellement que ce genre d'aberration sera désormais banni, et à tout jamais. “Nous ne tolérerons plus jamais des rapports de délation, ni des rapports tendancieux ni des rapports écrits au conditionnel”, a-t-il annoncé non sans avertir les habitués de ces procédés que “tout rapport d'enquête mensonger ou diffamatoire impliquera la révocation automatique de son auteur et pourrait, éventuellement, donner lieu à des poursuites judiciaires contre lui”.
De même, a encore précisé le directeur général de la sûreté nationale, “la police s'interdit dorénavant de donner une quelconque appréciation sur les compétences des cadres”, cette prérogative devant rester exclusivement du ressort de leur hiérarchie.
Cela ne signifie pas la fin des enquêtes administratives, la police étant toujours appelée à recueillir des informations précises, chaque fois qu'il sera question de pourvoir à certains postes jugés sensibles, explique M. Tounsi, mais les modalités de conduite de ces enquêtes et de rédaction des rapports devront obéir à un nouveau canevas de renseignements qui sera “strict et juridiquement fondé”.
Ali Tounsi, qui affirme que des milliers de rapports tendancieux ont déjà été brûlés par les services de la sûreté nationale, a invité les présents à assister à une cérémonie symbolique qui a consisté en l'incinération des “derniers kilos de documents”. Un acte que le premier responsable de la police appellera “l'incinération des restes d'une époque”.
Avant de jeter les documents de l'infamie au brasier, un officier des renseignements généraux a donné lecture de certaines assertions écrites sur le compte de cadres : untel “serait à la recherche d'une arme…”, tel autre “serait aperçu avec telle personne…”, celui-ci “aurait été dénoncé par…”, celui-là “ferait partie d'un groupe…”. Cela seul pouvait suffire à marginaliser un cadre, à anéantir sa carrière.
F. L.


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