La fraude serait donc bien la maladie �conomique du XXIe si�cle, capable de perturber la confiance sur laquelle doit reposer l��conomie. Organis�es conjointement par le Management business international (MBI) et l�Association des auditeurs consultants internes alg�riens (Aacia), les Deuxi�mes journ�es de l�audit se sont d�roul�es hier � l�amphith��tre de l�Institut de formation professionnelle de S�tif. Cette rencontre, plac�e sous le th�me �L�audit interne : outil de pr�vention et de d�tection des fraudes�, a permis aux dirigeants d�entreprises, administrateurs, auditeurs internes, riskmanagers, directeurs administratifs et financiers, ainsi qu�aux magistrats et services de s�curit� (police, gendarmerie et douanes) de consolider et d�actualiser leurs connaissances en vue de pr�venir et de combattre les cas de fraudes en entreprise. En effet, le nouveau contexte �conomique national et international, pourtant soutenu par d�importants efforts de r�glementation depuis plus de 10 ans, enregistre de plus en plus de nouveaux scandales financiers. Ainsi, la plupart des �tudes s�accordent � constater que beaucoup d�organisations sont victimes de la fraude, et que c�est bien l�ensemble de l��conomie qui est contamin�e : les petites entreprises, les grands groupes, les associations et m�me les administrations. La fraude co�terait en moyenne � une organisation plus de 10 % de ses revenus. En vue de bien appr�hender le lien entre l�audit interne et les fraudes, l�assistance, compos�e de personnes initi�es, a eu l�occasion de tirer profit des quatre conf�rences pr�sent�es. �L�audit interne : d�finition, cadre de r�f�rence et liens normatifs avec les fraudes�, tel a �t� le th�me de la communication pr�sent�e par le pr�sident de l�Aacia, Mohamed Meziane, qui s�est attel� � identifier, dans la premi�re partie de son intervention, la fonction audit interne, notamment � travers la d�finition normative de son positionnement organisationnel ind�pendant, ainsi qu�� cerner, pr�senter et mettre en �vidence la dimension universelle du cadre de r�f�rence international des pratiques professionnelles en vigueur dans plus de 165 pays. Dans la deuxi�me partie de son intervention, il a �t� question d�identifier les exigences stipul�es par les normes professionnelles en termes de d�ontologie et de comp�tences dont devraient se pr�valoir tout auditeur interne �charg� de traduire sur le terrain et avec un professionnalisme confirm� la dimension humaine de l�audit interne, d�une part, et d��noncer quelques d�finitions des fraudes et d�en �tablir les liens normatifs avec l�audit interne, d�autre part. La seconde intervention, celle de M. Sma�l Seghir, un consultant freelance en gestion, a, quant � elle, port� sur le th�me intitul� �Mise en place d�une structure d�audit interne au sein de l�entreprise alg�rienne : les pr�-requis�. L�intervenant a estim� que l�audit interne devient aujourd�hui une n�cessit� dans la plupart des entreprises soucieuses d�asseoir une gouvernance efficace. Mais pour la plupart d�entre elles, le m�tier d�auditeur interne n�est pas suffisamment connu et son d�ploiement au sein de l�entreprise pose de r�elles difficult�s li�es, en particulier, � sa mauvaise compr�hension. En Alg�rie, la situation est encore plus difficile du fait que souvent, les m�canismes de gouvernance sont absents dans les entreprises, d�une part, et que, d�autre part, il existe encore de graves confusions entre les r�les respectifs des diff�rents contr�les dans l�entreprise : inspection g�n�rale, contr�le interne et audit interne. A cet effet, M. Sma�l Seghir a tent� d��claircir les diff�rences entre ces notions. Le consultant finira par proposer quelques pistes de r�flexion sur le comment recruter et former les futurs auditeurs internes et, enfin, par illustrer comment une entreprise priv�e alg�rienne a pu mettre en place les pr�requis en mati�re de gouvernance pour faciliter la mise en place de la fonction audit interne. L�expert-comptable Mohamed El-Bachir Benmansour a, pour sa part, pr�sent� une communication intitul�e �Le r�le de l�audit interne dans la pr�vention des fraudes�. Ce dernier sera relay� par un autre expert comptable, M. Djouima� Lamri, qui a pr�sent� un expos� intitul� �Le commissaire aux comptes face aux fraudes, par la mise en �uvre de la norme ISA 240�. Pour sa part, M. Mohamed Yahiaoui, directeur de MBI, a ax� sa communication sur un volet intitul� �Pr�sentation des principaux sch�mas de fraude�. L�intervenant a r�ussi � mettre en lumi�re les m�thodes ou formes de d�tection de la fraude, d�veloppant ainsi son id�e : �Agir contre la fraude suppose de bien conna�tre les sch�mas les plus couramment employ�s afin d��tre capable d�en reconna�tre les signes lorsqu�ils se pr�sentent. M�me si la mise en �uvre des diligences normales peut permettre � l�auditeur de rep�rer des anomalies de ce type, il faut bien reconna�tre que le caract�re volontairement dissimul� de ces actes rend leur d�tection difficile. Ainsi, il est n�cessaire, avant toute chose, de savoir ce que l�on recherche, pour adapter les techniques de contr�le.� Pour atteindre cet objectif, M. Yahiaoui a mis en exergue les principaux sch�mas de fraudes constat�s dans les organisations, sans pr�tendre � l�exhaustivit� pour plusieurs raisons : le recensement des sch�mas ne peut �tre �tabli qu�� partir de l��tude des cas mis � jour et connus ; l��volution du niveau des fraudeurs et de la technologie rend les montages de plus en plus complexes ; l�imagination des fraudeurs n�a pas de limite et de nouvelles formes de fraude sont toujours invent�es. �La plupart des fraudes sont relativement simples et pourraient �tre pr�venues gr�ce � un peu plus de rigueur dans l�organisation. Il ne s�agit pas de donner des �recettes� pour frauder mais bien de permettre � tous ceux qui sont concern�s par ce risque, dont les chefs d�entreprise, d��tre sensibilis�s � ces m�canismes afin qu�ils soient capables d�en emp�cher le d�veloppement dans leur organisation�, a conclu M. Yahiaoui.