Annaba vit ces derniers jours au rythme des �meutes. Ch�mage, logement et autres tracasseries de la vie quotidienne sont les principales causes du m�contentement des citoyens. Dimanche, en fin d�apr�s-midi, la populeuse localit� de Boukhadra a v�cu une soir�e que certains ont qualifi�e de d�but de r�volte. Il y a eu d�abord la protestation des b�n�ficiaires de logements sociaux dans la commune de Oued Aneb, da�ra de Berrahal, � quelque 30 km de leurs habitations pr�caires. Refusant cette deuxi�me proposition d��tre transf�r�s de leur commune d�origine, El-Bouni en l�occurrence, o� ils avaient �t� inscrits pour b�n�ficier de logements ruraux, ils ont ferm� la route durant plusieurs heures, � l�aide de grosses pierres et de pneus br�l�s. Quelques instants apr�s le d�but de cette protesta, les proches et les amis des deux jeunes bless�s la semaine �coul�e par arme � feu par l�un des agents de police en civil qui allaient proc�der � l�arrestation d�un malfaiteur recherch� pour divers d�lits se sont joints aux manifestants. Pour rappel, les policiers, ont �t� emp�ch�s par les amis du mis en cause d�embarquer ce dernier menott�. Une altercation s�est produite entre les jeunes pr�sents et les policiers, avant de se transformer en un affrontement entre les jeunes du quartier et ces derniers qui ont fait venir du renfort, devant la tournure des �v�nements. Une fois le calme revenu, les deux jeunes atteints par balle ainsi qu�un policier bless� gri�vement � la t�te � l�aide d�une pierre, ont �t� �vacu�s vers les urgences hospitali�res. Jeudi dernier, c��tait le quartier de Sidi-Salem qui a v�cu une matin�e mouvement�e. En effet, une op�ration de destruction de 35 constructions illicites sur ordre des autorit�s locales a tourn� � l��meute. Les occupants de ces baraques ont cat�goriquement refus� de quitter les lieux en s�opposant aux engins qui s�appr�taient � d�truire leur habitat pr�caire, �rig� sur un terrain appartenant � un priv�, au lieudit Bouakkadia. Les manifestants ont fait face aux forces de l�ordre, les �chauffour�es ont fait cinq bless�s parmi les policiers, alors que neuf manifestants ont �t� arr�t�s. La pr�sence sur les lieux de policiers en grand nombre a cependant permis � l�op�ration de destruction des baraques d�aller � son terme. Ces refus de permettre aux forces de l�ordre d'accomplir leur mission et qui se sont reproduits ces derniers jours � Annaba n�ont pas manqu� d��tre assimil�s par des observateurs locaux � des actes qui s�apparentent � une forme de �d�sob�issance civile�.