�Je refuse de mourir dans le froid et le noir d�une grotte. Avant de dispara�tre, je dois accomplir quelque chose pour la R�volution.� Il l�a dit. Il l�a fait. Ainsi pensaient et agissaient les braves, les vrais, de l�ALN. Avant de tomber au champ d�honneur, le chahid Mouloud Belouchat, du nom berb�re L�mouloudh Oumazouz, qui a rejoint les rangs de l�ALN en 1956, a abattu un capitaine de l�arm�e fran�aise. Il �tait avec un compagnon d�armes, le chahid Regoui Abdelhamid, qui a rejoint � 18 ans (1958) les rangs de l�ALN de la Wilaya III pour mourir � 20 ans, les premiers jours du printemps de 1960. A eux deux, ils ont fait face � une armada fran�aise pour faire honneur au courage de guerriers de la dignit� et la libert�. Cela s�est pass� � Thaourit Yaacoub, un village de Guenzet n�Ath Yala, au nord de la Petite-Kabylie (S�tif). En ce printemps 2010, le 27 mars plus pr�cis�ment, c�est non sans fiert� et ferveur patriotique que les populations des villages, Ighoudane, Thimenkach, Thaourirt Yacoub et d�autres localit�s des Ath Yala, ont comm�mor� le 50e anniversaire d�un fait d�armes des moudjahidine de cette r�gion. Le lieu de cette comm�moration (Thaourirt Yaacoub) n�est qu�� quelques milliers de m�tres de Thimenkach o� est implant�e la maison des Ga�d et le mus�e consacr� � l�une des ic�nes de la r�volution de Novembre : Malika Ga�d. C�est dire que les montagnes des Yalaouis sont de v�ritables livres d�histoire de la r�volution de Novembre. La foule �tait en effet nombreuse � se regrouper autour des ruines de ce que fut la maison des Bouzid o� s��taient retranch�s les deux martyrs pour faire face � la troupe fran�aise. Sacrifice pour la dignit� Les faits : le 28 mars 1960, jour de l�A�d El-Fitr, un groupe de 3 �l�ments de l�ALN terminait les visites aux familles des combattants de l�ALN et des d�tenus de l�arm�e fran�aise r�sidant � Thaourirt Yaacoub lors qu�il s�accrocha avec des harkis. L�un des tra�tres a reconnu le chef du groupe, Belouchat Mouloud en l�occurrence. L�arm�e fran�aise, renseign�e sur l�importance du personnage, accourut pour encercler le village. Un �l�ment du groupe, Mahieddine La�la, toujours en vie, a r�ussi � sortir de la bourgade. Il tira quelques rafales pour tenter de rompre l�encerclement de ces compagnons. Ces derniers sont Belouchat Mouloud, n� en 1920 � Thimenkach (Guenzet n�Ath Yala), chef du groupe charg� de collecte des finances, de l�approvisionnement, des renseignements et du recrutement dans le secteur 2, r�gion 4 de la zone 1 wilaya 3 (Grande et Petite-Kabylie) et Regoui Abdelhamid, n� en 1940 en France, issu d�une famille de Thimenkach, qui faisait fonction de secr�taire administratif du secteur. Hamad Bahdja, veuve de chahid, qui a rencontr�, juste avant le d�but de l�accrochage, les deux chahids au seuil de la maison des Bouzid, t�moigne : �Quand Mazouz est arriv� � ma hauteur, il a enlev� sa gandoura et me l�a remise et m�a demand� de m��loigner. Les soldats qui commen�aient � encercler la maison �taient enrag�s. Ils juraient qu�ils allaient tout faire pour humilier Mazouz. Ils lui ont demand� de se rendre. Il a refus�. De son c�t�, Hamid a br�l� les documents et le registre qu�il avait sur lui.� D�autres personnes pr�cisent : �Le chahid Belouchat a exig� la pr�sence du chef militaire qui commandait le d�tachement pour n�gocier la reddition. Se sachant condamn�, il a abattu le capitaine qui s�est pr�sent� devant lui. Par la suite, les militaires ont d�truit la maison � coups de grenades.� Benadouda Malika, 70 ans, mont�e au maquis � l��ge de 19 ans pour travailler sous les ordres de Mouloudh Oumazouz, se souvient parfaitement de ce grand homme : �Il m�encourageait � d�passer ma peur, car je n�avais que 19 ans. Il me chargeait de distribuer l�argent, les vivres aux familles des combattants de l�ALN et des d�tenus. Lorsque ma m�re, surnomm�e �l�h�licopt�re blanche� pour sa mission de distribution du courrier, fut arr�t�e, il m�a demand� de monter au maquis�, dira-t-elle avec �motion en ce jour de souvenir. Elle ajoutera : �Une fois, il m�a dit qu�il refusait de mourir dans le noir et le froid d�une grotte et qu�avant de dispara�tre, il doit accomplir quelque chose pour la R�volution. Il a choisi lucidement sa destin�e.� Ce qu�il accomplissait n��tait, � ses yeux, pas assez pour la lutte arm�e. C�est la pens�e des braves guerriers comme Belouchat Mouloud et Regoui Abdelhamid. C�est certainement pour cette raison que les associations des villages Ighoudane, Thimenkach, Thaourirt Yaacoub, l�association N�Ath Ya�la du pr�sident Nadjib Athmani, soutenus par la kasma locale des moudjahidine et Amar Benadouda, P/APC de Guenzet N�Ath Ya�la, n�ont pas rencontr� de difficult�s pour mobiliser la grande foule ce samedi du 27 mars. Beaucoup de femmes �taient pr�sentes sur les lieux. Apr�s un moment de recueillement et le d�p�t de gerbe de fleurs sur les ruines de la maison o� p�rirent les deux martyrs, la foule s�est dirig�e vers le centre culturel du chef-lieu communal qui porte d�sormais le nom de Belouchat Mouloud. La�la Mahieddine, le rescap� de cette bataille, Benadoudad Malika, Issad Abdelkader, Amar L�Hafti, ancien chef militaire de l�ALN dans la r�gion sont intervenus devant l�assistance, tr�s attentive, pour d�crire le combat de ces hommes. Tous les intervenants ont mis en exergue la contribution des femmes yalaouies aux combats. Ce qui a incit� le pr�sident Athmani qui dirigeait les d�bats, de demander des applaudissements de la foule. Des dizaines de youyous s�en suivirent. C��tait la communion entre les vrais lib�rateurs et la population. C�est l�Alg�rie profonde qui, humblement, sans trompettes ni fades oriflammes, cultive les valeurs de Novembre, loin des trahisons. Abachi L. Journ�e d�information sur le nouveau code de la route � El-Eulma L�union de wilaya des transporteurs publics de voyageurs a organis�, lundi au complexe culturel Djilani-Embarek, une journ�e d�information et de sensibilisation sur le nouveau code de la route sous le haut patronage du wali et en pr�sence des autorit�s de la wilaya et locales, des adh�rents de l�Union et des services de s�curit� (gendarmerie et police). Apr�s l�ouverture officielle de cette journ�e par le directeur de wilaya des transports, une conf�rence est entam�e par le jeune commandant de la compagnie de la circulation routi�re de la r�gion � l�aide d�un datashow, dressant un v�ritable bilan des accidents de la circulation et des diff�rentes infractions au code de la route par les usagers. La nouvelle loi qui est entr�e en vigueur au d�but de cette ann�e d�montre par-l� le r�le tr�s important de la composante de cette compagnie � travers la wilaya pour limiter, un tant soit peu, les accidents de la route qui ont connu une nette baisse par rapport aux ann�es pr�c�dentes gr�ce � la pr�sence r�guli�re de ce corps de s�curit� sur le terrain. Il mettra l�accent sur l�exc�s de vitesse et les d�passements dangereux mortels surtout sur la RN5 qui d�tient le record national � S�tif (la deuxi�me place). Cette communication, �cout�e dans un silence religieux, a suscit� un r�el engouement des pr�sents qui n�ont pas manqu� de poser certaines questions en d�plorant les taxes excessives des PV pour toutes les infractions. Nul doute que cette journ�e tr�s b�n�fique sera suivie par d�autres dans un proche avenir, selon ses concepteurs.