Le FC Barcelone est favori de son quart de finale retour de la Ligue des champions contre Arsenal, aujourd�hui, apr�s le 2-2 ramen� de Londres, comme l�Inter � Moscou contre le CSKA, qu�il a battu 1-0 � l�aller � Milan. Les deux qualifi�s s�affronteront en demi-finale, comme les deux vainqueurs des derniers quarts de finale, dont les retours se jouent mercredi : Bordeaux-Lyon et Manchester United-Bayern Munich. FC BARCELONE-ARSENAL : C�est l�h�catombe... Catalans et Canonniers sont handicap�s � l�abord de ce quart de finale retour, revanche de la finale 2006 gagn�e par le Bar�a. Le champion d�Europe en titre est priv� de sa charni�re centrale, suspendue : Gerard Piqu� a re�u un avertissement de trop � l�aller, et Carles Puyol a �t� exclu. Josep Guardiola doit �galement composer sans son num�ro 9, Zlatan Ibrahimovic, touch� � un mollet. Thierry Henry pourrait gagner du temps de jeu et disposer d�une occasion de faire taire les critiques. Mais les Gunners d�Ars�ne Wenger, l�homme qui a perdu les trois finales europ�ennes (C2 1992 avec Monaco, C3 2000 et C1 2006 avec Arsenal), ne sont pas mieux lotis. Il leur manquera aussi trois joueurs clefs sur la pelouse du Camp Nou : le capitaine Cesc Fabregas, le chef de la d�fense William Gallas, et le d�tonateur offensif Andrei Arshavin! Samir Nasri aura lui l�occasion de gagner une heure et demie � voire deux � � son poste de pr�dilection, dans l�axe, o� il fut somptueux contre Porto en 8es de finale. CSKA MOSCOU - INTER MILAN : L�Inter aurait du mal � faire admettre � ses supporters une �limination contre le CSKA, consid�r� comme la bonne pioche du tirage au sort, apr�s avoir donn� la le�on � l�ogre Chelsea en 8es (2-1/1-0). Surtout que le club a claironn� son ambition de soulever enfin la coupe aux grandes oreilles, apr�s laquelle il court depuis 1965! Mais Jose Mourinho conna�t moins bien le club de l�arm�e que les Blues, qu�il poss�dait sur le bout des doigts pour avoir entra�n� de 2004 � 2007 cette �quipe, qui a peu chang� depuis. L�Inter, fort de sa science tactique et de son but d�avance, est mieux �quip� dans chaque ligne : Diego Milito et Samuel Eto�o contre Tomas Necid et Alan Dzagoev devant, Wesley Sneijder et Dejan Stankovic contre Keisuke Honda et Elvir Rahimic au milieu, ou Maicon et Lucio, le c�t� droit de la d�fense du Br�sil, contre les jumeaux Berezutski, le flan droit d�fensif de la Russie. Mais Moscou n�a qu�un but de retard et voudra saisir l�occasion d��tre le premier club russe en demi-finale de la C1 depuis le Spartak Moscou en 1990. Start Aujourd�hui 6 avril � A Moscou (17h30) : CSKA Moscou - Inter Milan (0-1) � A Barcelone (19h45) : FC Barcelone - Arsenal (2-2) Mercredi 7 avril (19h45) � Manchester United - Bayern Munich (1-2) � Girondins de Bordeaux - Olympique lyonnais (1-3) INTER MILAN Milito, 30 ans, le bel �ge de l�attaquant Apr�s six ans pass�s entre le Genoa et Saragosse, clubs aux dimensions modestes, l�attaquant argentin Diego Milito a patiemment attendu d�avoir 30 ans pour exploser au plus haut niveau, pour le plus grand bonheur de l�Inter dont il est cette saison le meilleur buteur avec 22 buts. Auteur de l�unique but � l�aller (1-0) contre le CSKA Moscou, Milito sera encore une des pi�ces ma�tresses des Lombards lors du quart de finale retour de la Ligue des champions, aujourd�hui au stade Luzhniki. Le natif de Bernal (nord-ouest de Buenos- Aires), dont les racines familiales se situent pr�s de Cosenza en Calabre (sud de l�Italie), est tout l�inverse d�un attaquant pr�coce et prodige du type Messi, Rooney ou Cristiano Ronaldo. Son parcours rel�ve d�une lente maturation : apr�s ses d�buts en Argentine au Racing Avellaneda, c�est au Genoa, alors en Serie B (2e div. italienne), qu�il arrive en 2004. Apr�s une saison et demi � G�nes, il se pose au Real Saragosse trois ans durant, o� il inscrit notamment 23 buts lors de la saison 2006-2007. De retour au Genoa, cette fois-ci en Serie A, en 2008, il r�alise une saison remarquable, inscrivant 24 buts, ce qui lui vaut de terminer deuxi�me meilleur buteur derri�re Ibrahimovic (25 buts). Une performance qui lui permet de s�engager � l�Inter fin juin 2009, quelques jours apr�s avoir f�t� ses 30 ans. Au sein d�une �quipe qui regorge pourtant de vedettes, il n�a pas mis longtemps � devenir indispensable. A l�inverse de ses co�quipiers Eto�o, Sneijder ou Balotelli, il n�est certes pas coutumier des dribbles diaboliques ou des frappes spectaculaires, mais, en revanche, son efficacit� saute aux yeux : 18 buts en championnat, 1 en Coupe d�Italie et 3 en Ligue des Champions. Modeste Mais aussi efficace qu�il soit, il n�est pas pour autant �plant� dans la surface � attendre les ballons : bien au contraire, il se d�pense, il d�fend, il bouge constamment. Un profil qui, naturellement, pla�t �norm�ment aux tifosi nerazzurri et, surtout, � Jose Mourinho. Ce n�est un secret pour personne, l�entra�neur portugais n�aime pas les �divas�, les fantasques, ceux qui, naturellement dou�s, rechignent � travailler. Avec Milito, qui a patiemment attendu son heure avant de s�engager dans un grand club, il n�a � peu pr�s rien de cela. Celui qui est paradoxalement surnomm� �il Principe� (le prince) - surnom qui �tait celui de l�Uruguayen Enzo Francescoli, grand milieu des ann�es 80, � qui il ressemble beaucoup - est un modeste qui ne tire jamais la couverture � lui. En septembre, Milito a fait ses grands d�buts en Ligue des Champions. Sept matches plus tard, il a d�j� marqu� deux buts fondamentaux : contre Chelsea en 8e de finale aller puis contre le CSKA Moscou en quart il y a moins d�une semaine. La perspective de disputer les demi-finales - stade de l��preuve que l�Inter n�a plus atteint depuis 2003 - le motive d�autant plus qu�il pourrait retrouver le FC Barcelone, champion d�Europe en titre, o� �volue son petit fr�re Gabriel. Surtout, � 30 ans, Milito a un r�ve : disputer la prochaine Coupe du monde. Compte tenu de l��norme concurrence qui r�gne en attaque au sein de la s�lection de Diego Maradona (outre les intouchables Messi et Tevez, il y a aussi Higuain, Lisandro, Lavezzi, Zarate et Palermo!), il sait qu�il n�a pas d�autre choix que de briller en Ligue des champions.