A l��poque, il y avait l�Office national des travaux forestiers (ONTF) devenu ORDF, puis SAFA, et maintenant plus rien. Et il y avait aussi l�Emifor. C��taient des outils de r�alisation publics au service du d�veloppement et de la pr�servation du patrimoine forestier, qu�on a privatis�s ou simplement dissous ! Maintenant que le secteur des for�ts ne dispose plus de ces outils, ce patrimoine national, plus que vital, est tout simplement en train de conna�tre un d�clin dramatique. �Ce n�est pas le climat, c�est le sol qui fait le destin des empires� Mais la nature du sol d�pend, pour finir, de la sagesse ou de l�incurie des hommes�, disait R. Heim, un grand sp�cialiste de la nature. Il faut rappeler qu�au lendemain de l�ind�pendance du pays, l�action dans ce qui a trait � la for�t consistait, outre en le reboisement proprement dit, � la protection et la pr�servation du patrimoine d�j� existant. Consid�r�e comme une n�cessit� imp�rieuse par le plan national de d�veloppement, la politique de reboisement de l��poque pr�voyait, pour les 50 ann�es � venir, de reboiser 4 millions d�hectares afin d�assurer une couverture conforme aux besoins du pays et parvenir ainsi � un �quilibre �cologique normal. Aujourd�hui, les 50 ann�es sont presque pass�es, mais o� en est-on par rapport � ce programme si s�duisant ? Et ce n�est s�rement pas avec la qualit� de ce nouvel outil de r�alisation, constitu� d�un magma de petits acteurs priv�s venus d�horizons divers que seul le gain facile attire, car n�ayant aucune notion sur l�arbre et ses bienfaits, encore moins sur les techniques des travaux de d�fense et de restauration des sols (DRS) qui va permettre au secteur des for�ts de r�aliser un quelconque objectif; d�autant plus que la nouvelle donne a permis l�implication, dans le sillage de cette nouvelle �faune�, de beaucoup de forestiers app�t�s par �les affaires juteuses� et le gain facile, aux d�pens de l�avenir du secteur et des g�n�rations futures. Dommage, vraiment dommage !