Outre sa vocation agricole et sa grande richesse en élevage de bovins, la wilaya demeure la région la plus importante avec un patrimoine forestier colossal. En fait, son vaste couvert forestier (169.000 ha) et ses zones steppiques abondamment pourvues d'alfa (42 000 ha) et autres végétations, accaparent la plus importante fraction du patrimoine sylvicole national. Suite à la dernière visite du Chef du gouvernement dans la wilaya de Khenchela, 180 milliards de centimes ont été concédés au secteur des forêts. Un programme spécial avait démarré consistant en la mise de 31.000 ha et 5000 ha en implantations forestières. Vu sa très grande étendue, la superficie forestière requiert de gros moyens d'entretien, ce qui permettra aux riverains d'en tirer profit (apiculture, vergers, etc.). Dans le cadre du programme spécial de relance économique (PSRE), il y a eu 96 projets au niveau du bassin versant de Babar qui protège les terres de l'érosion. Ce projet a permis la création de 1100 postes d'emploi dont 288 permanents. Il sera divisé sur deux périodes, celle de la préservation et lutte contre les incendies, la deuxième consiste en la réalisation de 4 retenues collinaires avec une mobilisation des ressources hydriques de 10.000 m3/l, le reboisement des terres (travaux sylvicoles) permettra de créer 5000 à 6000 emplois temporaires en rapport avec la lutte contre les coupes illicites du bignoun ( le nom local du cèdre de l'Atlas), s'ajoutant aux efforts des associations locales pour préserver le cèdre de l'Atlas. A ne pas sous-estimer aussi le rôle salutaire joué antérieurement par la société agro-forestière des Aurès (Safa) qui s'occupait des riches segments Ouled Yakoub, on y concentrant aujourd'hui ses importantes activités. Selon le responsable de la conservation des forêts, les résultats sont positifs car l'exploitation forestière sur les espaces est limitée à 15 ha. Elle vise aussi la préservation de pas moins cinq sujets arbres élites. Selon les statistiques de la saison écoulée, les forêts de Khenchela sont parvenues à produire annuellement jusqu'à 30.000 m3 de bois sur une production nationale estimée à 160.000 m3. Ces projets, lancés dernièrement, laissent optimistes les services des forêts et ce, pour appuyer l'ancien programme de reforestation intensive, par une meilleure exploitation du bois, de l'alfa, du cèdre et d'autres essences. L'un des plus importants projets dont les travaux ont commencé, concernera l'espace de Ras Serdoune, qui s'étend sur 2000 ha, l'entreprise dépêchée, s'occupera du reboisement, réfection et désherbage des anciens affluents intérieurs. Enfin, il va sans dire que la protection de ce merveilleux patrimoine demeure une nécessité vitale pour tout le monde.