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RACHID ADJAOUD, OFFICIER DE L�ALN ET SECR�TAIRE DU COLONEL AMIROUCHE :
�Il voulait secouer ceux qui vivaient dans le confort de Ghardimaou et Nador�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 05 - 2010

Dans votre �dition du lundi 3 mai 2010, un large espace a �t� accord� � M. Benachenhou pour traiter des probl�mes de Wilaya III et de son chef, le colonel Amirouche. M. Benachenhou m�a cit� dans son �crit � deux reprises. Il a fait r�f�rence � des d�clarations faites � un journaliste, M. A�t Ouakli Wahib, publi� dans le quotidien L�Expression il y a d�j� quelques ann�es.
Evidemment, M. Benachenhou a choisi les morceaux de ma d�claration qui lui conviennent le mieux pour �tayer ses �crits pour ternir l�image de la Wilaya III. Il se porte m�me juge et partie pour faire endosser au colonel Amirouche de graves erreurs dans l�affaire de la �Bleuite�. Je n�ai pas eu le privil�ge de conna�tre ce Monsieur dans les maquis de la Wilaya III, je ne l�ai jamais vu au cours d�une c�r�monie au mus�e d�Ifri, ni � une quelconque c�r�monie comm�morant l�anniversaire de la mort de Si Amirouche et Si Haou�s � djebel Thameur. Je n�ai pas encore compris, un demi-si�cle apr�s leur d�c�s, ce que visent M. Benachenhou et ses amis ? Les h�ros de la R�volution n�ont pas besoin d��loges, encore moins d�avocats pour les d�fendre, mais de lucidit� et d�honn�tet� de la part des vivants. Dans le fond, vous insinuez que dans l�affaire de la �Bleuite�, les services fran�ais n�avaient eu aucun r�le. Ce serait une pure invention du colonel Amirouche pour se d�barrasser de mille huit cent cadres de l�ALN comme l�ont dit avant vous des officiers coloniaux. Pourquoi accordez-vous plus d�importance aux d�clarations du capitaine Leger et pas aux archives de la Wilaya III que chacun peut consulter ? Mais il para�t qu�elles ne sont plus disponibles. Qui voulez-vous convaincre que le combat d�Amirouche qui a f�d�r� les maquis se r�duit � la �Bleuite� ? En fait, toute votre d�marche vise cet objectif, pourquoi ? Des �crivains et journalistes d�outre-M�diterran�e que nous n�avons jamais vus et qui ne nous ont jamais entendus pour �crire l�histoire de la guerre de Lib�ration malgr� toute notre disponibilit�, continuent d��crire �debout� et en sens unique, � leur seul avantage et celui de leurs proches. M. Benachenhou, le colonel Amirouche, en se rendant en Tunisie en ce mois de mars 1959 avec son fr�re Haou�s, avait le c�ur bien gros. Ce n�est certainement pas pour aller se reposer � �Carthage ou Hammamet� mais pour remuer ceux qui se pr�lassaient dans le confort � Ghardimaou et Nador. En partant, il a rassembl� ses cadres � Akfadou, il a donn� ses conseils et consignes, il a laiss� 12 000 hommes entre moudjahidine et moussebline et il nous quitte en pleurant. Le destin a voulu que son itin�raire s�arr�t�t � Boussa�da avec Si Haou�s, pourquoi donc vous d�fendez l�ind�fendable sur son d�c�s et sur son itin�raire ? Si Amirouche aurait-il surv�cu en arrivant � Tunis ? M. Benachenhou, pendant que les maquisards de l�int�rieur affrontaient les op�rations �Jumelles�, �Pierres pr�cieuses� et autre �Bleuite�, l�arm�e fran�aise montait ses lignes �lectrifi�es de barbel�s et de mines, alors qu�une armada de l�ALN se reposait tranquillement derri�re les fronti�res pour pr�parer �l�avenir�. Ce n�est qu�une fois ces barrages achev�s que quelques compagnies de djounoud sont envoy�es et sacrifi�es, car rares sont ceux qui arrivent en Alg�rie. La ligne �Morice� �tait pratiquement infranchissable. C�est dur, tr�s dur de parler maintenant de cette partie de notre histoire, mais parlons-en sereinement entre nous comme des grands, sans haine ni passion d�o� tout esprit r�gionaliste sera exclus. Ce d�bat alors ne profitera qu�� notre peuple. Jeune officier � l��poque du d�part de Si Amirouche, j�ai ressenti toute la douleur de cette absence et l�affliction de son d�c�s avec Si Haou�s � Boussa�da, nos appels de d�tresse deviendront encore plus inaudibles apr�s la disparition de ces deux chefs de la R�volution. Je me suis permis � l��poque de l�op�ration �Jumelles� d�adresser au GPRA une lettre par laquelle je retra�ais le d�sarroi dans lequel se trouvaient les maquis de l�int�rieur, cette lettre n�aura pas plus d��chos que nos nombreux appels de d�tresse pr�c�dents (voir livre de Mohamed Harbi Le FLN de 1954-1962pages 108 et 109). En 1962, il ne resta que 4 000 moudjahidine sur les 12 000 laiss�s par Si Amirouche avant son d�part en Tunisie. Les diff�rentes op�rations ont consum� 8 000 hommes devant l�indiff�rence de ceux qui, en 1962, ont pris l�Alg�rie ind�pendante dans le sang. Et puisque beaucoup accordent plus d�int�r�t � l�affaire de la �Bleuite�, l�affaire �Oiseau bleu� mont�e par Krim Belkacem au d�but de la R�volution m�rite qu�on s�y arr�te pour la m�moire. Je voudrais conclure en disant qu�il y a un probl�me dans le cas de Amirouche : ceux qui l�ont c�toy� l�ont admir�, respect� et pleur� comme le peuple. Ceux qui ont fait le maquis au Maroc ou � Tunis et qui parlent de lui aujourd�hui sont submerg�s par la haine. Il doit y avoir deux Amirouche.

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