Le Conseil de l�Ordre des m�decins persiste et signe. Son pr�sident revendique la d�p�nalisation de l�erreur m�dicale. Hier, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, le docteur Bekkat Berkani a de nouveau plaid� la cause des m�decins. �Il faut d�abord d�finir l�erreur m�dicale avant de parler de sanction�, a-t-il estim�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - �J'appelle � la d�p�nalisation de l'erreur m�dicale car le m�decin ne doit pas �tre priv� de sa libert�, d'autant plus qu'il existe un autre moyen, qui est l'action civile, aboutissant au d�dommagement mat�riel de la victime�, a d�clar� le Dr Bekkat Berkani. Le pr�sident du conseil de l�Ordre des m�decins a ajout� que le contrat qui lie le m�decin � son patient est consid�r� dans beaucoup de pays comme un contrat civil impliquant une r�paration mat�rielle vers�e par les assurances � la victime. �Cela n�cessite que le m�decin soit assur�. Ce concept doit �tre appliqu� dans notre pays.� Pour l�invit� de la Radio nationale, �il est temps de d�finir l�erreur m�dicale et, pourquoi pas, de l�alg�rianiser, et ce en conformit� avec les moyens propres�. Cela dit, le Dr Bekkat Berkani n�a fait que r�it�rer les propos d�j� tenus il y a un mois, � l�occasion d�un s�minaire international organis� par la Cour supr�me et ayant pour th�me �la d�p�nalisation de l�erreur m�dicale et le Code p�nal�. Lors de cette rencontre, il a �t� dit que le m�decin, eu �gard � la nature particuli�re de sa fonction, est tenu par un ensemble de r�gles d�ontologiques de base, dont toute violation est syst�matiquement sanctionn�e sur le plan disciplinaire. Dans leurs expos�s successifs, les intervenants ont pr�conis� �la codification et l�unification des textes de loi r�gissant le domaine de la sant� et soulign� �la complexit� du droit m�dical qui d�coule de la sp�cificit� de la pratique� qui, selon eux, �puise son essence dans les normes fondamentales inh�rentes � la d�ontologie et � l��thique professionnelles �. La mont�e au cr�neau du Conseil de l�Ordre des m�decins alg�riens fait suite aux statistiques rendues publiques, selon lesquelles une centaine de m�decins et autres praticiens sont actuellement en d�tention pour des erreurs m�dicales. Pr�s de 1 000 plaintes ont �t� d�pos�es au niveau des diff�rentes juridictions ces six derni�res ann�es � l�encontre du corps m�dical pour �faute m�dicale�. �Cette situation suscite depuis quelques ann�es une grande tension au sein de la corporation, d�o� l�urgence de nouvelles dispositions juridiques pour mettre le praticien � l�abri de poursuites de ce genre�, indique-t-on. Enfin, sur un autre plan, l�invit� de la radio dira que les m�decins alg�riens sont consid�r�s �parmi les meilleurs au monde� et sont �tr�s demand�s�. �3 000 m�decins alg�riens exercent de mani�re officielle en France et des centaines d�autres au Canada et dans des pays arabes�, ajoutera-t-il. A. B.