Clos ou pas clos le dossier du s�isme, notamment en mati�re de relogement des familles sinistr�es ? Les autorit�s de Boumerd�s, � chaque fois qu�elles sont interpell�es sur le sujet, ne maquent jamais de dire que le dossier fait partie des souvenirs. D�s son arriv�e dimanche � Boumerd�s pour une visite d�inspection, le ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, Noureddine Moussa, a repris pour son compte cette formule �le dossier du s�isme est clos�. Avant de rejoindre la d�l�gation minist�rielle, nous discutions avec le repr�sentant des sinistr�s du quartier des Coop�ratives du 11-D�cembre de la ville de l�ex- Rocher noir. Notre invit� nous a remis la copie d�une lettre, sign�e par des p�res de familles log�es dans des chalets de sinistr�s et destin�e au pr�sident de la R�publique. Dans cette missive, les signataires demandent au premier magistrat du pays d�intervenir pour leur relogement d�finitif. Par ailleurs, il y a quelques semaines, des gendarmes anti-�meutes et des engins ont �t� mobilis�s contre des sinistr�s, dont un grand nombre de m�res de familles et de grands-m�res, de la cit� Ibn- Khaldoun qui ont barr� la route � l'aide de pneus br�l�s. Ils r�clamaient la livraison de leurs logement sen construction depuis 2004. Ce projet de 524 habitations en cours de construction ne sera pas de sit�t livr�. Alors la premi�re question que nous avions adress�e au ministre se rapportait justement sur la cl�ture de ce dossier. Le ministre a d�abord rappel� que les logements �taient disponibles mais que les familles ne voulaient pas changer de commune. �Normalement, l�Etat ne devait pas accepter cette situation. Les familles qui sont r�ellement dans le besoin ne font pas les difficiles. Mais c�est leur choix, celui d�attendre.� C�est vrai, il reste plus de 800 habitations dans la commune de Ouled Moussa qui ne trouvent pas preneurs parmi les sinistr�s des autres communes de la wilaya. Pourtant elles ont �t� construites dans le cadre du programme de la prise en charge de ces familles. M. Moussa se veut rassurant � l�endroit des citoyens qui sont dans l�attente : �Tant qu�il existe une seule famille qui n�est pas relog�e d�finitivement, l�Etat fera son devoir pour la recaser, et ce, dans le cadre du dispositif en place.� Nous avions pr�cis� ensuite au ministre que le plus grand probl�me concerne les collectifs qui avaient demand� l�aide de l�Etat pour la reconstruction de leurs b�timents. Il estime que ce sont des situations marginales. �C�est leur choix. L�Etat ne g�re pas au cas par cas. L�Etat g�re une situation�, dit-il en citant le cas de la cit� Ibn-Khaldoun qui a vu l�Etat verser au ma�tre de l�ouvrage d�l�gu� (l�OPGI) 830 millions de dinars pour d�bloquer la situation. Le probl�me des sinistr�s de ce quartier est que la situation sociale et financi�re des familles n�est pas la m�me. Ils existent quelques-unes qui ne peuvent pas prendre en charge leur part financi�re d�coulant de la reconstruction mais refusent de se d�sister et demander leur relogement par l�Etat. Il y a �galement des logements qui sont l�gu�s � une nombreuse fratrie. D�o� le blocage du chantier pour maque de financement. Quand le ministre disait que l�Etat ne g�re pas au cas par cas, il voulait dire aussi que l�Etat ne s�immiscera pas dans des probl�mes personnels qui peuvent le mener devant les tribunaux. En clair, si majoritairement le dossier du s�isme sur le plan de la prise en charge des sinistr�s tire tr�s largement vers la fin, il n�est pas pour autant d�finitivement clos. A ce jour, en effet, le bilan de la reconstruction reste � faire.