L'état de santé des prisonniers sahraouis Taha Daoudi et Ghali Bouhala, détenus respectivement dans les prisons marocaines de Guelmim et d'Ait Melloul, s'est considérablement détérioré, rapporte dimanche l'agence de presse sahraouie (SPS). Selon la même source qui cite le ministère des communautés et des affaires des territoires occupés, le prisonnier Taha Daoudi "souffrait de graves complications avant d'être transféré à trois reprises à l'hôpital". Son état de santé demeure critique, a ajouté SPS. La famille du détenu a indiqué, par la voix de son père, être préoccupée par la détérioration de l'état de santé de Taha suite à "des violences corporelles et de sévices". Les mêmes craintes ont été exprimées par la famille de Ghali Bouhala, privé "depuis plus d'un mois de soins médicaux" et souffrant de "maux de tête et de douleurs thoraciques atroces". Les craintes des familles se sont accentuées après la mort "de quatre détenus en raison de la négligence et du mauvais traitement", précise la même source. Taha Daoudi est l'un des six prisonniers politiques sahraouis arrêtés arbitrairement le 8 août et devant comparaître lundi pour la troisième fois devant le tribunal de première instance de Guelmim. Le prisonnier Ghali Bouhala, âgé de 25 ans, il a été, quant à lui, arrêté le 31 juillet 2011 à El-ayoune occupée et condamné à trois ans de prison ferme.