SOS n Le Collectif des défenseurs des droits de l'homme sahraouis (Codesa) a appelé, hier, dimanche, la communauté internationale à une «intervention urgente» pour sauver la vie des détenus sahraouis. En grève de la faim dans la prison marocaine de Salé depuis le 18 mars dernier, l'état de santé de ses détenus est en détérioration progressive, menaçant leur vie. Le Codesa a affirmé sa solidarité avec les prisonniers d'opinion sahraouis en grève de la faim dans la prison de Salé et dont l'état de santé s'est «gravement détériorée» en l'absence de soins médicaux, rapporte l'agence de presse sahraouie (SPS). Le Collectif a, par ailleurs, appelé à un «procès équitable» des détenus et la libération immédiate «sans condition» de tous les prisonniers sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Le Codesa a invité les organisations internationales des droits de l'Homme à «exercer des pressions» sur le Maroc pour qu'il accède aux revendications légitimes des détenus sahraouis en imputant au Maroc l'entière responsabilité du danger qu'ils encourent. Plus de 50 détenus politiques sahraouis croupissent dans les prisons marocaines, dont 38 observent une grève de la faim illimitée et dont l'état de santé se détériore devant un mépris total des autorités d'occupation marocaines quant à leurs revendications légitimes. A cet effet, le comité de suivi de la situation des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim dans la prison marocaine de Salé a mis en garde contre une «catastrophe humanitaire» après 39 jours de grève. Dans un communiqué, le comité a condamné l'indifférence des autorités marocaines face aux revendications légitimes des prisonniers sahraouis qui souffrent de plusieurs maladies en raison du mépris affiché par l'administration pénitentiaire devant leur revendication d'un procès juste ou d'une libération sans condition. Par ailleurs, l'état de santé des détenus sahraouis en grève de la faim à la prison de Boulemharez (Marrakech) s'est «gravement détérioré» en l'absence de soins médicaux. En guise de solidarité, le détenu politique sahraoui Yahia Mohamed El-Hafed Ieza a observé une grève de la faim de 48 heures dans la prison d'Aït Melloul où il purge une peine de 15 ans pour ses positions en faveur de la cause sahraouie et du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Pour rappel, le président sahraoui, Mohamed Abdelazziz, lors de sa récente rencontre avec le secrétaire général de l'ONU, a soulevé la question des droits de l'Homme dans les territoires occupés, appelant l'intervention de l'ONU pour sauver la vie des 38 détenus politiques sahraouis.