Le long métrage franco-britannique, United Kingdom, de la réalisatrice anglaise Amma Asante, projeté lundi à 19h à la salle El Mougar, a subjugué le public, présent en force. Le film est plein de scènes très fortes en émotion. Il est inspiré d'une histoire réelle, celle de Sereste Khama, le jeune roi du Botswana qui tomba follement amoureux de Ruth Williams, une Londonienne de 24 ans. Ils décidèrent de se marier, mais tout le monde s'oppose à leur union. Pas question d'imaginer un mariage entre un noir africain et une blanche anglaise au moment où le racisme et le ségrégationnisme atteignent des seuils très importants en Afrique et en Europe. Il n'était pas question, pour les Anglais, de laisser les jeunes tourtereaux vivre leur relation et importuner l'Afrique du Sud qui venait d'instaurer la honteuse loi de l'apartheid. Le jeune couple est alors confronté à une rude série de mesures prises à son encontre par les autorités britanniques qui gardaient le Botswana sous gouvernorat, à cette époque-là. Passionnante histoire Le couple ne baisse pas les bras, et décide de livrer une bataille seuls contre tous. Cette histoire passionnante avait beaucoup influencé le monde à cette époque. C'est l'histoire d'un couple qui a inspiré de grandes personnalités tels que Nelson Mandela, qui les cite comme exemple comme l'apartheid. Leur combat réussi avait beaucoup aidé la lutte contre le racisme sur le continent africain, mais aussi européen. La réalisatrice avait mis en évidence, dans son film, la maturité et les qualités hautement humaines du peuple anglais, mais aussi africain qui se sont levés contre ces pratiques ségrégationnistes des colonisateurs. Le film est conçu de la plus belle manière sur le plan technique et esthétique. D'ailleurs, il a eu plusieurs distinctions à l'échelle internationale depuis sa sortie, il y a une année de cela. Le succès de ce long métrage continue jusqu'à présent dans les salles un peu partout où il est projeté à travers le monde. Le public, ayant marqué une présence très nombreuse à cette projection, a longtemps applaudi le film. Un bon programme A noter que ce film a été projeté lors de ce 8e festival avec le concours de l'Office national de l'information et de la communication (ONCI). Cet organisme a permis sa diffusion, car il a acquis les droits pour sa projection en salle en Algérie. Un film, donc, à ne rater sous aucun prétexte. A rappeler que les projections se poursuivent au Festival international du film engagé d'Alger. Ce mercredi matin, une table ronde sera organisée autour du thème «Le traitement de l'histoire contemporaine dans l'écriture filmique». A 14h, sera projeté le film français Vivre avec son œil. En séance de 14h30, sera proposé au public Jean Genêt, un captif amoureux, de France également. Et, enfin à 19h, il y aura la projection d'Off frame, la révolution jusqu'à la victoire de la Palestine.