On peut préconiser des solutions, le tout est de posséder les moyens et les outils nécessaires pour mener à bien ses actions. Le symposium pour le renouveau du football algérien a pris fin mardi et n'a pas manqué de faire des propositions pour sortir ce sport du marasme dans lequel il se morfond depuis de nombreuses années. La Fédération algérienne de football a organisé cet évènement avec la certitude qu'il va lui servir à le relancer et à le rendre performant. Les différents ateliers installés pour débattre des problèmes sont parvenus à préconiser les actions qu'il faudrait mettre en œuvre pour un tel objectif. Il faut le dire, les propositions sont nombreuses mais on n'est pas sûr qu'elles aient touché à toutes les imperfections tant celles-ci sont incalculables. Le football algérien a atteint un tel stade de désœuvrement qu'il faudrait un immense chantier pour le redresser. Mais qui dit immense chantier, entend moyens et des moyens aussi bien humains que matériels. Sur le plan humain il est utile de se demander si ce sport dispose réellement des hommes et des femmes ayant suffisamment de compétences en ce domaine. Si le football algérien est tombé si bas c'est bien parce qu'il comprend en son sein des hommes et des femmes qui n'ont jamais su lui apporter les solutions aux problèmes qui le minaient. On veut parler de ces hommes et ces femmes qui activent aussi bien dans les ligues que dans les clubs. La Fédération aura beau vouloir sortir le bateau du quai, elle ne pourra rien faire si elle continue à travailler avec de telles personnes. Le renouveau du football algérien passe par la remise en cause du système en place, un système obsolète mené par des gens qui vivent avec des idées d'une autre époque. S'agissant des moyens matériels on touche, essentiellement, ici au financement et aux infrastructures. Il n'échappe à personne que l'argent, nerf de la guerre, est manquant dans le football algérien. Celui dont en bénéficient les clubs et les instances dirigeantes de ce sport n'est, malheureusement, pas utilisé à bon escient. On pense surtout aux clubs professionnels qui pensent que l'Etat doit toujours être leur principal soutien. La situation qui prévaut ne peut et ne doit pas se poursuivre. Le sport numéro 1 du pays est tombé dans une sorte de bricolage qui nuit à son image de marque. Il lui faut se montrer assez attractif pour trouver des sources de financement autres que celles de l'Etat. Pour ce qui est des infrastructures, rien ne pourra se faire avec ce que le football algérien possède en ce moment. Quand on pense qu'en dehors du Paradou AC pas un de nos clubs professionnels ne possède son centre de formation, on imagine que toute solution préconisée en vue de préparer les futures élites de ce sport est vaine. C'est bien de proposer, le tout est de posséder l'outil nécessaire pour mener à bien cette action. En somme, s'il est important que la FAF ait organisé ce symposium, il est plus important d'avoir les leviers de commande pour instaurer une ère de renouveau. Il reste énormément de choses à réaliser dans ce sport si populaire. La FAF sait qu'à elle seule, elle ne pourra rien faire de probant. L'appui et le soutien des pouvoirs publics sont plus que nécessaires pour cela. Le gros du problème se situe à ce niveau sachant que les recommandations des assises du football de 1995 sont restées lettre morte.