Les électeurs de Catalogne participent aujourd'hui à l'élection du Parlement, quelques mois après la mise sous tutelle de la région autonome après l'élection pour l'indépendance. L'heure de vérité, titre en une le journal catalan El Punt Avui à la veille des élections régionales d'aujourd'hui, convoquées par le gouvernement d'Espagne. Celles-ci doivent mettre fin à la mise sous tutelle de la région, après la proclamation unilatérale d'indépendance, jugée illégale. Le journal, partisan des indépendantistes, rappelle que la campagne électorale qui vient de se clore a été une campagne exceptionnelle, puisque certains candidats se trouvent en exil et d'autres en prison. Il fait notamment référence au président limogé Carles Puigdemont en Belgique et candidat de la coalition Junts per Catalunya, et à son ancien vice-président Oriol Junqueras, tête de liste du parti ERCl, en détention provisoire depuis le 2 novembre. Les deux sont poursuivis pour sédition, rébellion et détournement de fonds. Ce jeudi on devrait enfin savoir qui, du bloc indépendantiste ou unioniste, sortira vainqueur des urnes, écrit le journal. Le président limogé de la Catalogne, Carles Puigdemont avait proclamé l'indépendance de la région autonome malgré le refus de Madrid et la communauté mondiale. L'Espagne a annulé l'élection et organise l'élection d'aujourd' hui pour l'instauration d'un parlement qui élira un président. Carles Puiigdemont a été convoqué par la justice espagnole pour rébellion. Il est allé en Belgique et dit refuser de répondre à la convocation du tribunal d'Espagne. Il s'est présenté à un commissariat de police en Belgique puis libéré. La justice espagnole allait lancer un mandat d'arrêt européen à son encontre et l'initiative a été annulée. Carles Puigdemont est candidat à l'élection d'aujourd'hui. Le président catalan limogé Carles Puigdemont et ses ministres, réclamés par la justice espagnole, resteront en Belgique au-delà des élections prévues en Catalogne le 21 décembre, en raison des recours qui seront déposés contre leur extradition, a affirmé samedi son avocat. Quoi qu'il arrive, ils seront en Belgique au minimum jusqu'au 21 décembre, et je calcule que cela ira même jusqu'à mi-janvier en principe, a noté Jaume Alonso Cuevillas à la radio catalane Rac1. «Je suis convaincu que quoi qu'il se passe, il y aura recours en appel et recours en cassation» pour éviter que la Belgique les renvoie en Espagne, a-t-il expliqué. Puigdemont est poursuivi pour rébellion. L'ancien président s'est réfugié en Belgique avec quatre de ses ministres après que le gouvernement espagnol a mis sous tutelle la Catalogne qui venait de déclarer unilatéralement l'indépendance. Comme les autres dirigeants indépendantistes catalans qui ont préparé cette tentative de sécession, il est poursuivi pour rébellion, sédition et détournement de fonds publics. Les sondages notent une forte participation à l'élection. Les partisans et opposants à l'indépendance seraient à égalité. Nombreux sont les espagnols qui se sont exprimés pour le maintien de la Catalogne en Espagne.