Tout en affirmant que l'année 2017 est celle du FLN, ce qui s'apparente à une réponse au détracteur de l'ex-parti unique, Djamel Ould Abbès, secrétaire général du FLN, met le cap sur la présidentielle de 2019. Lors d'un point de presse animé hier, pour faire une sorte de bilan des élections locales qui ont «maintenu» le parti en première place malgré un net recul, Djamel Oul Abbès, s'est réjouit des résultats du FLN lequel dit-il est le grand vainqueur en 2017. «Cette année est celle du FLN», a-t-il assuré justifiant sa satisfaction par «plus de 1,5 million de voix gagnées», par rapport aux élections locales de 2012. Il en veut pour preuve aussi, l'obtention de la majorité par le FLN dans 34 wilayas sur 48. Et ceci, précise Ould Abbès, malgré «certaines erreurs des élus, à l'échelle locale et nationale.» Le SG du FLN citera entre autres wilayas arrachées par son parti, Souk Ahras, Ouargla ou encore Mila, Msila. Mais Ould Abbès ne se contentera pas d'énoncer «les victoires du FLN», il prédira dans la foulée, d'autres victoires en affirmant que «2018 et 2019 seront aussi des années FLN». Car pour lui, le FLN d'aujourd'hui est la continuité du FLN qui a libéré le pays. «C'est le FLN qui a fait la Révolution, signé l'accord d'Evian, construit l'Algérie après l'indépendance, que cela plaise ou non et ceux qui ne sont pas d'accord et qui ont mal à la tête n'ont qu'à prendre de l'aspirine», tonne Ould Abbès comme pour répondre aux détracteurs du parti avant d'adresser des «flèches» aux partis «fantômes» qui sont apparus pendant les élections avec une escarcelle de promesses avant de disparaître de la scène. «Les élections locales sont terminées, nous allons retourner sur le terrain pour rencontrer les citoyens, les élus locaux et finir l'application du programme du président Bouteflika avant 2019», affirme Ould Abbès qui semble donc préparer le terrain pour les élections présidentielles. S'agissant des manifestations pour la promotion de la langue amazighe, Djamel Ould Abbès accuse ceux qui «veulent nous créer encore un problème de Tamazight». Assurant que le FLN ne veut pas de surenchère, il rappellera que «tout le peuple algérien était Amazigh avant l'avènement de l'Islam et il l'est toujours». Le secrétaire général du FLN mettra en garde contre des dérapages induits par certaines «manœuvres» en rappelant le «Printemps arabe» qui a détruit beaucoup de pays à l'instar de la Libye. Il évoquera aussi la situation en Syrie ou en Irak tout en rappelant que «seule l'Algérie a pu échapper à cette déstabilisation, grâce à la vigilance des forces de l'ANP, à la conscience des citoyens». Enfin Djamel Ould Abbès n'a pas omis de parler de la dernière Tripartite qui a vu la signature de la Charte du partenariat public-privé (PPP), insistant sur l'importance du secteur public à «préserver» car c'est le symbole de la souveraineté nationale et celui privé mais qui «produit des richesses».