Quatre jours après l'attaque chimique présumée de mercredi près de Damas, le pouvoir syrien a accepté dimanche que des inspecteurs de l'Onu se rendent sur le site, tout en avertissant qu'une intervention militaire des Etats-Unis en Syrie provoquerait "l'embrasement du Moyen-Orient". Les inspecteurs de l'Onu pourront se rendre sur place à partir de lundi, ont annoncé les Nations unies qui précisent que les autorités syriennes ont promis d'observer un cessez-le-feu durant la visite des inspecteurs sur le site. Cet accord de principe, annoncé à la télévision publique syrienne à partir d'un communiqué du ministère des Affaires étrangères, intervient 24 heures après l'arrivée à Damas d'une émissaire de l'Onu, la haute représentante des Nations unies pour le désarmement, Angela Kane. Celle-ci a été reçue dimanche matin par le chef de la diplomatie syrienne, Walid al Moualem. Le ministre a "souligné la volonté de la Syrie de coopérer avec une équipe d'enquêteurs pour faire apparaître le caractère mensonger des allégations de groupes terroristes selon lesquels les troupes syriennes ont recouru à des armes chimiques dans Damas". Des inspecteurs de l'Onu sont déjà en Syrie depuis le 18 août pour vérifier des allégations de précédentes attaques à l'arme chimique, mais ils n'avaient jusqu'à présent pas l'autorisation de se rendre sur ces sites-là, situés dans la périphérie de la capitale. La télévision officielle syrienne a diffusé des images de chars pénétrant dimanche dans le quartier de Jobar, dans l'est de Damas, qui aurait été touché par les attaques présumées au gaz innervants. Depuis que l'opposition a accusé le régime de Bachar al Assad d'avoir lancé l'attaque chimique de mercredi, l'afflux d'armes destinées aux rebelles s'est accru, a déclaré à Reuters un responsable des insurgés. Ces dernières 24 heures, les insurgés syriens ont reçu 400 tonnes d'armes envoyées par leurs soutiens dans les pays du Golfe, ce qui représente l'une des plus grosses livraisons de ce genre en deux ans et demi de soulèvement, a-t-on déclaré de source proche de l'opposition.