On se souvient de cette brave et courageuse dame qui, lors d'un débat télévisé, avait donné la réplique à l'ancien président du FIS-Dissous Abbassi Madani. Elle, c'est la moudjahida et ex-responsable de la zone autonome d'Alger, Fatima Ouzegane, veuve du chahid Abderrahmane Rebaïne, qui vient de nous quitter à l'âge de 90 ans. Née le 24 janvier 1928 à Alger, la défunte a rejoint les rangs de la révolution nationale en 1956 aux côtés de son époux Abderrahmane Rebaïne. Arrêtée et emprisonnée le 31 janvier 1958, elle est libérée en décembre 1959 et poursuit de suite son combat en tant que moussabila (fidaïa) jusqu'à l'indépendance. Au lendemain de l'indépendance, elle a poursuivi son combat pour la promotion des droits de l'Homme, au point où la première Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH) s'est tenue dans son domicile en 1985. Fatima Ouzegane était également très proche des militants du combat démocratique et soutenaient les luttes féministes contre les aberrations des législations. Elle figurait également parmi nombre de ses camarades, militants berbéristes et fils de chahid qui ont comparu devant la cour de sûreté de l'Etat et connu les affres de la prison de Berrouaghia. Parmi eux figuraient Me Abdennour Ali Yahia, Mme Fettouma Ouzegane, Me Mokrane Aït-Larbi, M. Ferhat Mehenni, le Dr Hachemi Naït DjoudiI, M. Ali-Fewzi Rebaïne, le Dr Saïd Sadi, Arezki Aït-Larbi... Repose en paix, ton combat restera éternel. La défunte a été enterrée, hier, au cimetière d'El-Alia en présence d'une foule nombreuse.