Rares sont les écoles primaires au niveau de la wilaya de Chlef qui assurent des repas aux élèves à l'heure du déjeuner durant l'année scolaire en cours. Cinq mois après la rentrée scolaire, les élèves des écoles primaires souffrent de l'absence de cantines scolaires dans certaines communes, notamment les localités enclavées. Le vice-président de la fédération des parents d'élèves de la wilaya de Chlef, M'hamed Dahmani, a déclaré : «nous sommes inquiets pour les cantines scolaires, notamment en ce qui concerne les écoles primaires, contrairement aux établissements scolaires des paliers du moyen et du secondaire qui bénéficient de la restauration. Nous implorons le premier responsable de la wilaya d'intervenir et donner des instructions strictes aux services concernés d'ouvrir les cantines scolaires dans certaines écoles primaires de la wilaya». Signalons que pour certains élèves qui habitent très loin de leurs écoles, il leur est quasiment impossible d'aller prendre le repas chez eux et reprendre dans les temps les cours de l'après-midi, particulièrement en ces périodes de froid. De ce fait, la demi-pension est indispensable pour la bonne scolarité des enfants. Notons également que les parents d'élèves contestataires ont avisé à maintes reprises les services de leurs APC, en vain. Pourtant, la ministre de l'éducation nationale, Nouria Benghebrit, a fait savoir en début d'année scolaire qu'une enveloppe de 10 milliards de dinars est accordée annuellement aux communes au titre des aides destinées à la réalisation et l'équipement des écoles primaires et des cantines scolaires. «Comment expliquer alors que des écoles primaires dans plusieurs communes de la wilaya n'assurent toujours pas la restauration pour les élèves ? Le non-payement des fournisseurs des cantines l'année passée par les APC en est la cause. Le problème de l'absence et de la gestion défaillante des cantines scolaires refait surface chaque année. Les problèmes financiers des APC entravent le bon fonctionnement et font que les écoles primaires ne peuvent accueillir les élèves dans de bonnes conditions et si la restauration existe, elle est qualifiée de «médiocre» dans certaines écoles primaires, ont fait savoir des parents d'élèves. De son côté, le P/APC de Chlef, Hassen Dellihar, a précisé que ses services ont avancé des garanties aux fournisseurs qu'ils percevront leur dû mais n'ont pas tenu leurs promesses. Dellihar a confirmé que l'APC ne va pas rester les bras croisés : «nous allons tout faire pour alimenter les cantines à partir du deuxième et du troisième trimestre de l'année scolaire en cours». Pour ce qui est du second facteur qui est la main-d'œuvre dans les cantines scolaires, le directeur de wilaya de l'action sociale, Hassane Bouabdellah, a fait savoir que la priorité du prochain quota de main-d'œuvre dont va bénéficier la wilaya durant l'année en cours sera destiné directement à la gestion des cantines scolaires.